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Comptes rendus

Nadaud Emmanuel, Alsace centrale : un territoire de culture industrielle

coll. Les Docs de la Fabrique, Paris, Presses des Mines, 2022, 85 p.
Nicolas Stoskopf
p. 408-409
Référence(s) :

coll. Les Docs de la Fabrique, Paris, Presses des Mines, 2022, 85 p.

Texte intégral

1Si cet ouvrage, rédigé par un économiste et publié par la Fabrique de l’industrie, une association fondée en 2011, s’adresse d’abord aux « décideurs publics, aux collectivités locales et aux dirigeants d’entreprise », il peut aussi intéresser le grand public soucieux de mieux comprendre la diversité des territoires industriels alsaciens. Entre un Nord métallurgique et un Sud textile, le centre (de Molsheim à Colmar), labellisé comme un des 146 territoires d’industrie français, n’a pas une histoire et une identité industrielles clairement définies, bien au contraire, puisqu’il se présente comme un « patchwork d’activités indépendantes » avec quatorze secteurs industriels surreprésentés par rapport à la moyenne française. Les encarts consacrés à une rapide présentation de quelques entreprises le confirment : peu ou pas de synergies entre Kronenbourg, Mars, Liebherr, Schmidt ou Mecatherm. Ce qui distingue le territoire, c’est sa résistance à la désindustrialisation. Il a perdu des emplois industriels, mais moins qu’à l’échelle nationale, moins aussi en raison de facteurs locaux qui jouent plutôt positivement qu’à des effets macroéconomiques nationaux ou de structure industrielle. Ce constat étant fait, l’auteur examine ensuite les atouts de l’Alsace centrale : terre d’accueil des capitaux étrangers certes, mais de groupes familiaux pour la plupart allemands qui ont prouvé leur volonté de s’ancrer sur le territoire ; terre pionnière pour l’introduction de l’industrie 4.0, concept allemand que l’auteur prend soin de distinguer du concept français d’industrie du futur ; enfin, une culture locale de la coopération qui s’est particulièrement révélée à la suite du premier confinement de 2020 sous l’impulsion de Patrick Reimeringer, dirigeant de Bürkert, et a abouti à la création d’un réseau des entreprises d’Alsace centrale. Si on peut regretter que l’auteur fasse peu référence aux travaux des historiens (Michel Hau cité p. 49-50) et encore moins à ceux des géographes (les travaux de Richard Kleinschmager ou de Raymond Woessner ne sont pas mentionnés dans la bibliographie), il faut reconnaître qu’il apporte un regard neuf sur ce territoire industriel et contribue à mieux faire connaître ses spécificités.

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Pour citer cet article

Référence papier

Nicolas Stoskopf, « Nadaud Emmanuel, Alsace centrale : un territoire de culture industrielle »Revue d’Alsace, 149 | 2023, 408-409.

Référence électronique

Nicolas Stoskopf, « Nadaud Emmanuel, Alsace centrale : un territoire de culture industrielle »Revue d’Alsace [En ligne], 149 | 2023, mis en ligne le 01 mars 2024, consulté le 21 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/alsace/5774 ; DOI : https://doi.org/10.4000/11pkz

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Auteur

Nicolas Stoskopf

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CC-BY-SA-4.0

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