Enseignement

Cours − La peste noire

Introduction

1On appelle traditionnellement « peste noire » le moment paroxystique de la deuxième pandémie de peste, qui se diffuse en Europe à partir de 1347. Elle constitue à ce jour la plus grande catastrophe démographique de l’histoire de l’humanité. Son étude constitue aujourd’hui un laboratoire d’interdisciplinarité : les progrès conjoints de l’archéologie funéraire et de l’anthropologie, mais aussi de la microbiologie et des sciences de l’environnement, en ont révolutionné l’approche.

2Car l’historiographie de la peste noire, qui semblait reposer sur des bases textuelles solides, est aujourd’hui débordée. Elle est débordée par les progrès scientifiques de la biologie moléculaire et de la génomique des populations qui l’inscrivent désormais dans la longue durée des archives du vivant ; elle est débordée par les sciences environnementales et l’anthropologie des rapports entre humains et non-humains, et c’est alors dans le cadre conceptuel de la santé globale qu’il convient de la saisir ; elle est débordée par les exigences et les méthodes d’une décolonisation de l’histoire strictement occidentale qui la projettent dans les horizons élargis du système de l’Ancien Monde, ne pouvant plus rester confinée dans son cadre traditionnel (Europe, 1347-1352).

3Dès lors, son étude pose également un défi narratif : comment écrire une histoire globale mais discontinue d’un événement de longue durée soumis aujourd’hui à ce triple débordement sans s’éloigner pour autant des exigences de l’histoire sociale ? Car si la peste est « bonne à penser » pour une histoire des pouvoirs, ce n’est pas seulement parce qu’elle met à l’épreuve ce que peut l’histoire dès lors qu’elle se montre accueillante à l’apport de toutes les sciences du passé, y compris lorsqu’elles fouillent les archives du vivant et celles de la Terre. C’est aussi parce qu’elle fut, historiquement, une mise à l’épreuve de la capacité des sociétés humaines à faire face à la mort de masse.

Cours 1 − In medias res (introduction générale)

Le 5 janvier 2021

4Le passage de la mort dans la vie d’une femme, Alayseta Paula, à Marseille, en 1348, tel que le documentent les archives notariales : c’est ainsi que commence le cours de cette année, in medias res. On y parle d’expérience et de narration, dans la continuité des leçons données l’année précédente, et dans une réflexion plus globale sur la littérature du survivant. Mais on y parle également de deuil et de progrès scientifiques, présentant les principaux enjeux d’une histoire à la fois globale et sociale de la peste noire, au plus près des acteurs, affectés par une maladie qu’ils ne comprennent pas. Une relecture de « Deuil et mélancolie » de Freud (1917) permet ainsi de transférer dans le questionnaire historien la question de la latence. Car à travers l’écho amorti de la catastrophe démographique dans la documentation publique se devine sinon la résilience, du moins la résistance d’une société qui s’adapte à la mortalitas.

Cours 2 − « Dernières nouvelles de la peste »

Le 12 janvier 2021

5Entre fiction littéraire de la fête collective chez Jean Delumeau et fiction politique de la société de peste chez Michel Foucault, la séance interroge la constitution des savoirs historiens sur les épidémies de peste dans les années 1975-1985. Elle pose comme hypothèse que ces savoirs sont indissociables d’une certaine hantise contemporaine, ramenant le théâtre de la contagion aux structures narratives d’un récit épidémique. Celui-ci a été analysé par Charles Rosenberg en 1989, dans le contexte de l’épidémie de sida, comme un drame en trois actes, où le troisième ouvre la possibilité d’une résolution sans qu’on puisse pour autant déclarer la fin de l’épidémie. C’est donc fondamentalement la confusion des temps que met en scène le théâtre de la peste, de Defoe à Artaud en passant par Boccace et Manzoni. Et l’analyse du spectacle que Jean-Pierre Vincent donna au festival d’Avignon en juillet 1983 (Dernières nouvelles de la peste, de Bernard Chartreux) permet d’éclairer la présence paradoxale de l’indistinction chronologique (« une peste est une peste ») dans la constitution des savoirs historiens de l’épidémie.

Cours 3 − Le mot de peste : archéologie du mal

Le 19 janvier 2021

6Lorsqu’il surgit dans la Chronique dite de Jean de Venette ou sous la plume de Pétrarque, le mot pestis n’a pas le sens qu’on lui connaît aujourd’hui. C’est déjà un mot du passé (« on avait entendu le mot peste, on l’avait lu dans les livres », écrit Pétrarque), mais qui en vient à désigner un mal débordant toute capacité à le dire. Pour tenter de l’approcher, la séance explore les mentions de pestis, pestilentia et epidemia dans les textes latins, et remonte au loimos grec. Celui-ci désigne moins une étiologie qu’une trame narrative : on aborde donc la « scène originelle » décrite par Thucydide dans La Guerre du Péloponnèse, pour en décrire la portée ultérieure, notamment à travers le filtre lucrécien qui le constitue en mythe philosophique, par ekphrasis pathétique. Ainsi, de Boccace à Defoe, et jusqu’à Camus, dont le roman s’inscrit dans le motif thucydidéen de l’autopsia, la peste est ce qui échappe à la mesure de l’homme.

Cours 4 − Trois pandémies : la composition des mondes

Le 26 janvier 2021

7La découverte du bacille de la peste par Alexandre Yersin à Hong Kong en 1894 est indissociable d’un orientalisme épidémiologique qui transporte, dans la peste des modernes, l’imaginaire de la pestis des anciens. Elle n’en constitue pas moins une rupture, analysée ici comme un effet de ce « style pasteurien » identifié par Bruno Latour. Traversant les disciplines pour produire le récit d’une nouvelle composition des mondes de la peste, elle est caractérisée notamment par la possibilité du saut d’espèce. Des analyses d’Adrien Proust sur la présence des rats dans le tableau de Nicolas Poussin La Peste d’Asdod (1630) jusqu’aux découvertes de Paul-Louis Simond sur le rôle de la puce comme vecteur de la transmission épidémique, la peste met au jour une nouvelle vision du monde comme communauté de dangers entre humains et non-humains. Mais elle précipite du même mouvement une nouvelle chronologie, scandée en trois moments qui sont aussi trois biotypes (Yersinia pestis Antiqua, Yersinia pestis Medievalis, Yersinia pestis Orientalis), où ce qui se passe au loin documente un passé invisible.

Cours 5 − Yersinia pestis, histoire(s) naturelle(s)

Le 2 février 2021

8Les modes de transmission de Yersinia pestis font l’objet d’études biologiques et épidémiologiques de plus en plus poussées, à partir du tableau clinique actuel, mais aussi de la modélisation rétrospective des sources du passé. Pourtant, la virulence de l’épidémie médiévale reste difficilement compréhensible en appliquant de tels modèles, et c’est pourquoi la mise en doute du paradigme de la peste par Samuel Cohn au début des années 2000 n’est pas complétement invalidée par les résultats, il est vrai spectaculaires, de la paléogénétique. Analysant la littérature scientifique récente sur quelques cas particulièrement bien documentés (Le Caire au xv^e siècle, Nonantola en Italie du Nord en 1630), le cours suggère d’autres hypothèses sur la possibilité d’une contagion interhumaine et la persistance de foyers pesteux en Europe, qui prennent en compte la dimension environnementale d’un récit global mais discontinu de l’épidémie.

Cours 6 − La mémoire cellulaire des peurs anciennes

Le 9 février 2021

9Depuis dix ans, les progrès de la paléogénomique relancent l’histoire de la peste noire, par les réponses qu’ils apportent, mais surtout par les nouvelles questions qu’ils ouvrent. En tentant de comprendre le cadre épistémologique qui préside à la reconstitution phylogénétique de Yersinia pestis, on l’appréhende à la fois comme outil de périodisation et comme épreuve d’une réflexion sur l’hétérogénéité des régimes documentaires. Le programme de recherche sur la peste noire s’en trouve redéfini, entre naturalisme et constructivisme social. Car les reconstitutions poly-génétiques de l’agent pathogène relancent la nécessité d’enquêtes historiques visant à documenter certaines hypothèses théoriques − ainsi celle du « Big Bang » de la polytomie de Yersinia pestis en Asie centrale avant la peste noire. Reconsidérant dans cette perspective la notion de pathocénose développée par Mirko Grmek, mais aussi certaines intuitions littéraires sur la persistance des peurs anciennes dans le conservatoire des corps, on esquisse ainsi la possibilité d’une histoire globale respectueuse de l’hétérogénéité des régimes documentaires.

Cours 7 − Winter is coming (vi^e-viii^e siècle) : aux commencements de la fin du monde

Le 2 mars 2021

10Pour l’histoire de la peste noire, l’épidémie qui affecte l’ensemble du bassin méditerranéen, et au-delà, de 541 à 749, constitue moins un précédent qu’une comparaison obligée, placée en vis-à-vis historiographique. Si elle occupe une branche morte de l’arbre phylogénétique de Yersinia pestis, sa postérité est ailleurs : dans les enjeux méthodologiques qu’elle pose aux historiens confrontés à la discordance des sources, mais aussi dans l’imaginaire politique. Entre hantises collapsologiques du contemporain et horizon eschatologique du Moyen Âge, on tente de comprendre en quoi, au-delà des conventions historiographiques, cette peste peut bien être dite « justinienne ». La conception catastrophiste d’une épidémie provoquant un changement politique à grand spectacle défendue par Kyle Harper est soumise à examen, en suivant notamment la leçon des sciences de l’environnement (ce qui pose la question épistémologique de la validité des raisonnements historiques faisant intervenir les proxys), mais aussi, plus classiquement, l’évaluation de la valeur probatoire des témoignages littéraires − en l’occurrence ici Procope de Césarée et Jean d’Éphèse, mais aussi Grégoire de Tours.

Cours 8 − Du siège de Caffa aux marmottes de la Horde d’Or

Le 9 mars 2021

11La vision apocalyptique que la peste justinienne transmet au Moyen Âge, à travers notamment les motifs du mauvais œil et de l’image miraculeuse, imprègne toujours notre conception de l’arrivée de la peste noire en Europe. Une relecture critique du récit, par Gabriele de’ Mussi, du siège de Caffa de 1346 permet de mettre à distance la hantise contemporaine de la guerre bactériologique et de reconstituer les routes de la peste en Eurasie depuis cette plaque tournante que constitue la Horde d’Or, en reculant dans l’espace et dans le temps, jusqu’au milieu du xiii^e siècle, et en reconsidérant les vecteurs animaux de sa transmission. Ainsi, un épisode historique dont l’historicité est douteuse permet au moins d’orienter le regard dans la bonne direction : il y a bien un arrière-pays de l’épidémie, lié au « grand échange mongol » de la Horde d’Or et, peut-être, au rôle des marmottes comme réservoir naturel de l’agent pathogène.

Cours 9 − Histoire de ses silences : le Tout-Monde de la peste

Le 10 mars 2021

12Les mondes de la peste peuvent être cartographiés comme des réseaux qui s’étoilent, bien davantage que comme des vagues qui s’étalent. Doit-on, et peut-on, combler les blancs de la carte de la diffusion de l’épidémie en Eurasie ? En interrogeant les silences documentaires de la Chine, de l’Inde et de l’Afrique subsaharienne, on suggère d’appréhender plutôt le monde archipélagique de la peste noire entre histoire globale et histoires connectées. On discute notamment les apports de la lecture climatique des corrélations entre crise et transition à la fin du Moyen Âge, menée par Bruce Campbell. La réflexion débouche donc sur des questions de méthode, touchant les rapports entre histoire environnementale et narrativité, Big Data et critique documentaire, hétérogénéité des sources et paradigme d’une connaissance par traces − ce qui est le cas par exemple pour la plus fameuse des sources mobilisées par l’histoire démographique de la peste, le registre de compte de la paroisse de Givry en 1348. Elle justifie la référence au « Tout-Monde » d’Édouard Glissant qui, en dépit de sa hauteur de vue, demeure attentif à « la plus infime de ses composantes ».

Cours 10 − La métaphore meurtrière

Le 23 mars 2021

13La recherche des causes de la peste, mais aussi l’expérimentation de remèdes susceptibles de soigner une maladie que l’on considère comme mortelle mais non incurable, met la médecine médiévale à l’épreuve de sa propre rationalité savante. Comment y intégrer cette contagion que l’on observe sans l’expliquer ? Reprenant le dossier des interprétations galiéniques de la transmission des maladies, et du choc produit par la réception du canon d’Avicenne sur la notion de contagion, en s’appuyant notamment les observations d’Ibn al-Hatib à Grenade en 1348, on tente de saisir les différentes inflexions du discours et surtout de la pratique médicale à l’épreuve d’une maladie qu’on ne comprend pas, mais que l’on ne renonce jamais sinon à soigner, du moins à contrôler. Reste que la transmission de la maladie est d’abord une métaphore de la contagion des péchés, rendant manifeste le pouvoir de l’imagination : voici pourquoi la compassio médiévale inspire des politiques qui ne sont pas toujours compassionnelles.

Cours 11 − De quelques tâches

Le 12 avril 2021

14C’est un fait bien connu, depuis notamment les travaux de Jérôme Baschet et de Georges Didi-Huberman, que l’art de la seconde moitié du xiv^e siècle ne documente pas vraiment, ou pas directement, le passage de l’épidémie. Il n’en demeure pas moins qu’on peut le décrire, avec Millard Meiss, comme un art après la peste noire, affecté sans doute par une crise générale de la représentation mimétique. Au xx^e siècle encore, les images contemporaines de la tourmente épidémique sont hantées par les temps pestifères. Ce qu’on y voit est moins la réminiscence de motifs iconographiques que la survivance d’un trouble dans la représentation que l’on se propose d’appeler ici le pharmakon de la peste. Du Saint Sébastien d’Antonello de Messine au Supplice de Marsyas de Titien, ce qui se donne à voir n’est pas seulement la hantise d’une « communauté immunitaire » (au sens de Roberto Esposito), mais bien la décomposition de la ressemblance − et c’est à travers l’obsession de quelques « tâches » dans l’espace pictural qu’on tente de la saisir.

Cours 12 − D’après la peste, ou le temps défait

Le 6 avril 2021

15La peste est-elle un événement, une durée, un contexte ? Comment son souvenir s’inscrit-il dans la conscience du temps, et est-on certain qu’elle la plie de manière nette en séparant un avant d’un après ? À partir de l’analyse croisée du Jugement du roi de Navarre de Guillaume de Machaut, du Decameron de Boccace et de la correspondance de Pétrarque, cette dernière leçon tente de rassembler les acquis du cours autour de la question de l’agencement du temps. On y rencontre ce que l’on attendait (le rapport entre la calamité et le feu du récit), mais aussi ce que l’on n’attendait pas (la question de l’émancipation féminine et l’énigme de la violence antisémite). Avec toujours la même question : s’il y a bien un monde d’après la peste, se dit-il après elle ou d’après elle ?

Colloque − Nouvelles recherches sur la peste noire

Organisé avec Étienne Anheim (EHESS), le 22 juin 2021

16Les progrès conjoints de la biologie moléculaire, de l’archéologie funéraire et des sciences de l’environnement permettent désormais de mieux comprendre les mécanismes d’infection et de diffusion de la deuxième pandémie de peste qui balaie l’Europe de 1347 à 1352. De l’analyse de l’ADN à celle du rayonnement solaire, ces savoirs nouveaux contribuent à élaborer le scénario d’ensemble de la plus grande catastrophe démographique de l’histoire de l’Eurasie. Demeure-t-elle plus intelligible pour autant ? S’il paraît évident aujourd’hui que les routes de la peste dessinent les lignes de force des mondes connectés, la géographie exacte de sa diffusion demeure en partie obscure. Surtout, les témoignages documentaires ou iconographiques restent rares, lacunaires et difficiles d’interprétation, au point que des questions massives que l’historiographie se pose depuis longtemps − en particulier sur les effets économiques, politiques et sociaux de la peste − demeurent sans réponse.

17Prévue pour se dérouler sous la forme d’un séminaire à la fin de l’année 2020-2021, deux fois reportée en fonction des conditions sanitaires, la rencontre a pu être reprogrammée sous forme d’un colloque d’une journée en juin 2021, et de tables rondes à la rentrée 2021-2022 (respectivement les 6 octobre et 13 décembre). La matinée était consacrée à éprouver la nature et la consistance des traces documentaires de la peste, dans les archives de la pratique avec Solal Abélès (« Entre évidence et indifférence : les traces de la peste dans les archives florentines du milieu du xiv^e siècle »), les traités médicaux avec Marilyn Nicoud (« Médecins et autorités publiques face à la peste »), la représentation iconographique avec Giulia Puma (« 1951-2021. Millard Meiss et la peinture après la peste, 70 ans plus tard »). Cette approche de l’épidémie comme épreuve d’interdisciplinarité fut complétée l’après-midi par une réflexion collective sur la peste comme épreuve de mondialité, avec les communications de Nükhet Varlik sur les mondes turcs (« Rethinking the Black Death: Can the Ottoman plague experience offer us novel insights? »), de François-Xavier Fauvelle sur les mondes africains (« La peste comme Deus ex machina en histoire de l’Afrique ») et de Frédéric Obringer sur les mondes chinois (« Les épidémies pestilentielles et la chute des dynasties chinoises du xiii^e au xvii^e siècle »). La riche discussion générale qui a suivi a permis de préciser les contours des enjeux et des attentes pour l’organisation du cours et du séminaire de l’année prochaine.

Recherche

18Les contraintes liées aux conditions sanitaires de l’année académique 2020-2021 ont beaucoup affecté le programme de recherche, en pesant notamment sur les conditions de la mobilité, reportant les enquêtes prévues dans les fonds d’archives, notamment en Italie. Affectant de manière troublante un objet du passé qui devenait contemporain de nos hantises, l’épidémie de Covid-19 nous a donc fait passer d’une mobilité l’autre, puisque si les voyages étaient contrariés, le passage d’une discipline à l’autre ne l’était pas. C’est ainsi que mon programme de recherche s’en est trouvé transformé : plus personnel que je l’espérais (le report du séminaire après le cours m’obligeant à mener seul des recherches dans des domaines de compétence qui n’étaient pas les miens), il a aussi pleinement bénéficié de l’environnement humain du Collège de France, où j’ai pu solliciter plusieurs collègues de disciplines différentes.

19La recherche fut donc particulièrement, et comme obsessionnellement, liée cette année à son enseignement, y compris avec les doctorants (Gaëtan Bonnot et Hugo Vidon notamment) dont les enquêtes rencontraient plusieurs des enjeux que je tentais de traiter. Seule l’activité théâtrale (au TNB où je développais un projet sur « le théâtre de la peste », mais aussi avec Mohamed el Khatib pour la création du spectacle Boule à neige) échappait apparemment à ce chantier, même si elle lui était thématiquement liée. La revue numérique Entretemps, de même que les ateliers « Recherche et création » organisés par l’ANR au festival d’Avignon, furent les deux lieux de réflexion théorique sur le nouage entre histoire et théâtre de la peste.

Publications

20Boucheron P. et el Khatib M., Boule à neige, Paris, Les Solitaires Intempestifs, 2021.

Boucheron P., « Fins du Moyen Âge », in F. Mazel (dir.), Nouvelle histoire du Moyen Âge, Paris, Seuil, 2021, p. 677-689.

Boucheron P., « Urbanité », in F. Mazel (dir.), Nouvelle histoire du Moyen Âge, Paris, Seuil, 2021, p. 911-917.

Boucheron P., « Génétique de l’État médiéval. Pour ne surtout pas conclure », in J.-P. Genet (dir.), Vecteurs de l’idéel et mutation des sociétés politiques, Paris/Rome, Éditions de la Sorbonne/École française de Rome, coll. « Le pouvoir symbolique en Occident (1300-1640) », 2021, p. 521-537.

Boucheron P., « Chorus disciplinarum, ou l’art de lire comme principe d’hospitalité : note sur Guillaume Budé et le Collège de France », in C. Bénévent, R. Menini et L.-A. Sanchi (dir.), Les Noces de Philologie et de Guillaume Budé. Un humaniste et son œuvre à la Renaissance, Paris, Éditions de l’École nationale des Chartes, 2021, p. 1-5.

Boucheron P., « Quelle beauté sauvera le monde ? Note sur une fausse naïveté de Leon Battista Alberti », in S.L. Field, M. Guida et D. Poirel (dir.), L’Épaisseur du temps. Mélanges offerts à Jacques Dalarun, Turnhout, Brepols, 2021, p. 515-523.

Boucheron P., « Refaire surface », in J.-M. Frodon (dir.), Amos Gitai et l’enjeu des archives, Saint-Tropez, Éd. Sébastien Moreu, 2021, p. 13-18.

Boucheron P., « Des convergences de méthode et des questions communes », in A. Gitaï et Y. Rabin, Chroniques d’un assassinat, Paris, Gallimard/Bibliothèque nationale de France, 2021, p. 47-49.

Boucheron P., « Préface », in L. Wirth, Le Destin de Babel. Une histoire européenne, Paris, Armand Colin, coll. « Mnémosya », 2021, p. 15-21.