Georges Vigarello, directeur d’études

Les enjeux de l’apparence physique, XVI^e-XX^e siècle

1Une longue réflexion a été conduite cette année sur le problème de la mode et son évolution. Les réflexions se sont plus particulièrement concentrées sur le thème du rapport entre les formes du corps et celles de l’habit ; la manière, surtout, dont les formes du corps ne se sont que très tardivement imposées à l’habit (celui des femmes surtout). Un travail minutieux a été conduit sur la tardive désignation des formes « canoniquement » féminines : l’étroitesse des épaules, l’ampleur des hanches. Un travail tout aussi minutieux a été conduit sur la manière dont l’habit s’est lentement resserré sur les hanches pour mieux dessiner leurs formes. Une attention a été portée à la façon dont certains loisirs (bains de mer, sports, etc.) ont conduit à d’importantes transformations de la tenue et au rapprochement, entre autres, des formes de l’habit et de celles du corps. Cette attention a été confrontée aux transformations de l’image de la femme, ou à celles qui se présentent comme telles (les exemples entre autres d’une « activité » nouvelle – justifiant l’évolution de l’habit –, activité souvent plus affirmée, au XIX^e siècle, qu’autorisée).

2Ont participé à ces séances, comme intervenants, entre autres, Véronique Nahoum-Grappe, Sylvie Steinberg, Olivier Mongin, Alain Guy, Jean-Jacques Courtine.