Rezé (Loire-Atlantique). Saint-Lupien
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Année de l'opération :
2012Numéro d’opération :
184678Sujets :
chapelle, nef, chevet, prieuré, édifice funéraire, cimetière, sépulture, sarcophage, cercueil, coffrage (sépulture), datation au radiocarboneNature de l'opération :
fouille programméeTexte intégral
1Coordonnée par une équipe interinstitutionnelle (Université de Nantes, Inrap, Ville de Rezé), cette opération s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche pluriannuel engagé en 2005. Le site est localisé dans l’angle NE de l’agglomération antique de Ratiatum, en bordure d’un ancien bras de la Loire aujourd’hui colmaté. Outre la poursuite des investigations menées sur l’agglomération antique, la campagne 2012 a été l’occasion d’approfondir l’étude des modalités d’occupation du quartier à l’époque médiévale, marquées par le développement d’un espace funéraire et par la construction d’une chapelle et d’un prieuré.
2Dans son état actuel, la chapelle dédiée à saint Lupien correspond, pour l’essentiel, à une reconstruction tardive attribuée au xve s., qui succède à un bâtiment à une nef à chevet plat, dont la date de construction, encore récemment attribuée au xie ou au xiie s., restait incertaine. Pour tenter de lever cette incertitude, trois analyses 14C ont été effectuées sur des éléments piégés dans le mortier des maçonneries. Les premiers résultats obtenus font remonter la construction à un intervalle compris entre le viie et le xe s.
3Pour la période médiévale, les investigations menées en 2012 avaient pour principal objectif de compléter l’étude des bâtiments religieux et du cimetière. L’analyse du sous-sol et des bâtiments du prieuré a été réalisée en lien avec une étude du bâti menée dans un cadre préventif, en amont d’un programme de restauration de la chapelle et des bâtiments prieuraux. L’étude du sous-sol archéologique et des maçonneries a permis de distinguer plusieurs phases d’occupation, de réaménagements et de restauration s’échelonnant entre le premier Moyen Âge et le xxe s.
4Les fouilles menées en 2012 à l’ouest et au sud de la chapelle ainsi qu’au sein des bâtiments religieux ont permis la découverte de 9 nouvelles sépultures et de 4 dépôts secondaires, ce qui porte à 51 (34 sépultures et 17 dépôts secondaires) le nombre d’aménagements funéraires mis au jour depuis 2010. La chronologie des sépultures, notamment fondée sur des analyses 14C, confirme les datations obtenues en 2011 en inscrivant l’utilisation de l’espace funéraire dans une période comprise entre les ive-ve et les xie-xiie s. Ces résultats tendent à corroborer l’hypothèse d’un phénomène de tumulatio ad sanctos autour de la tombe de saint Lupien. Il convient par ailleurs de souligner que les datations obtenues sont toutes antérieures à la fondation du prieuré par l’abbaye de Geneston (Loire-Atlantique) dans la seconde moitié du xiie s., ce qui confère à l’édifice primitif un statut funéraire. Les modes d’inhumation sont variés, avec utilisation de sarcophages, de coffrages et de cercueils. Les premiers résultats de l’étude biologique montrent qu’il n’y a pas eu de sélection particulière parmi les sujets inhumés.
Pour citer cet article
Référence papier
Ophélie de Peretti et Yves Henigfeld, « Rezé (Loire-Atlantique). Saint-Lupien », Archéologie médiévale, 43 | 2013, 231.
Référence électronique
Ophélie de Peretti, Yves Henigfeld, « Rezé (Loire-Atlantique). Saint-Lupien » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 43 | 2013, mis en ligne le 15 mai 2018, consulté le 30 novembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/10042 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.10042
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