1L’opération a été conduite dans le cadre des travaux de restauration et d’aménagement liés à la consolidation de la courtine ouest pour empêcher la chute de pierres (reprise des parties hautes).

2Dans son état initial, la courtine ouest semble présenter une hauteur moyenne de 8 m pour une épaisseur de 1,45 m en partie haute. Un chemin de ronde de 0,92 m de large est aménagé à son sommet. Il est bordé d’un parapet d’environ 0,53 m d’épaisseur, percé plus ou moins régulièrement de créneaux. Les merlons conservés étaient équipés d’archères. Ce chemin de ronde était probablement associé à des hourds en bois. Pour se rendre sur ces hourds depuis le chemin de ronde, les défenseurs pouvaient passer par les créneaux comme par des portes. Les hourds devaient être démontés pour que l’on puisse utiliser les archères. Deux modes défensifs semblent donc avoir existé : l’un en temps de paix avec l’utilisation du chemin de ronde, de son crénelage et de ses archères et l’autre avec l’usage des hourds augmentant le flanquement en pied de courtine. Les tours commandaient les courtines : la circulation, au niveau du chemin de ronde, était assurée par l’étage des tours. La courtine ouest est, par ailleurs, percée en partie basse de deux archères couvrant le fossé. L’association entre une ligne de défense inférieure et une ligne de défense supérieure, constituée d’un chemin de ronde crénelé équipé d’archères et de hourds, se généralise au cours du xiii^e s. Il est donc envisageable de proposer une datation autour du xiii^e s., d’autant que le contexte historique peut le justifier : en avril 1227, Guillaume de Parthenay attaque, à Airvault, les domaines du vicomte de Thouars qui venait de se rallier au roi de France.

3Dans un second temps, un bâtiment vient s’accoler à l’élévation intérieure de la courtine ouest. Les anciens trous de hourds sont réutilisés pour disposer des chéneaux et évacuer les eaux de pluie vers les fossés. En 1614, ce bâtiment est désigné comme l’écurie dans un devis portant sur la création ou réfection de la charpente et de la couverture. Dans un second temps, le mur gouttereau ouest de l’écurie semble être rehaussé. La largeur du chemin de ronde est alors réduite. À cette date, la charpente a probablement fait l’objet de modifications et les chéneaux en terre cuite ne sont plus utilisés. Le chemin de ronde a été partiellement remblayé et plusieurs chéneaux en pierre longeant la nouvelle maçonnerie et s’évacuant par les créneaux vers les fossés ont été installés. Enfin, au cours du xix^e s., l’écurie est agrandie vers le nord sur environ 4 m de long.

Airvault, château, plan de la courtine ouest.

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Relevé et DAO : Damien Ladiré, Fabrice Mandon / Atemporelle