Auzat (Ariège). Grotte du Campanal, castrum de Montréal-de-Sos
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Année de l'opération :
2012Numéro d’opération :
147687Sujets :
château, donjon, barbacane, grotte, peinture murale, enduit peint, ossement humain, datation au radiocarboneNature de l'opération :
fouille programméeNotes de la rédaction
Rapport final d'opération : http://www.lebarri.com/montreal.php
Texte intégral
1La fortification de Montréal-de-Sos est située sur un promontoire dominant la vallée montagnarde du Vicdessos, affluent de l’Ariège. Au cœur du versant nord des Pyrénées, cet ouvrage s’inscrit dans un espace limitrophe des vallées andorranes et catalanes.
2Une enquête documentaire a permis d’établir l’importance du site. De 2001 à 2003, des sondages ont eu lieu dans la partie supérieure du castrum. Depuis 2004, le cœur du château, c’est-à-dire le quartier autour de la tour maîtresse, fait l’objet de fouilles programmées. Une opération triennale (2006-2008) dont l’objectif était de fouiller entièrement le château ainsi que ses proches abords s’est poursuivie par une opération biennale (2009-2010) puis une opération de sondage (2011). La rédaction d’une publication monographique portant sur les onze années de recherches est en cours.
3Des grottes éparses conservant des peintures sont situées sur les flancs du site. L’une de ces grottes, la plus grande, nommée grotte du Campanal, située sous l’entrée dans l’enceinte castrale, a été l’objet d’un sondage en juin 2012.
4La fouille a essentiellement porté sur des unités perturbées, reliquat d’une grosse fouille clandestine et dépôt d’éléments tombés depuis le château sus-jacent. Elle a permis de dégager le mur de la grotte fortifiée médiévale dont le bâti est analogue à celui de la tour maîtresse (xiie s.). La grotte surplombait le seul chemin accessible aux équidés qui montait au castrum et constituait, avec une tour barbacane, la défense de cet accès. Le mur de la grotte, constitué de moellons calcaires soigneusement taillés, répartis en assises bien horizontales et liés au mortier de chaux, ne semble pas avoir été enduit. Il a été arasé à l’époque moderne et une structure bâtie, perpendiculaire, a été construite à l’aide des moellons issus de la destruction. Le mur médiéval ne servait alors plus que de terrasse aux sédiments de la grotte. Cette étape a laissé fort peu de mobilier, quelques piécettes seulement, ce qui suggère que cet aménagement n’a pas provoqué d’occupation. Enfin, le mur médiéval a été détruit en partie, côté est, le long de la paroi, par une fouille clandestine qui a eu lieu dans les années 1960 et a dégagé des squelettes. Nous n’en avons rien conservé.
5Le sondage mené en 2012 a permis de récupérer du mobilier et 246 restes humains attribuables à un minimum de six individus : deux adultes, un jeune adolescent, deux enfants et un nouveau-né. Six datations 14C ont été effectuées : les résultats s’étalent du xie s. à la fin de l’époque moderne. Le sondage a aussi permis de découvrir plus de 3 700 fragments d’enduits peints provenant d’un bâtiment ecclésial médiéval. Associés aux ossements et au toponyme « Campanal », qui s’applique aussi à la tour d’entrée du castrum, ces éléments suggèrent l’existence d’un bâtiment ecclésial dans le secteur de cette entrée.
Pour citer cet article
Référence papier
Florence Guillot, « Auzat (Ariège). Grotte du Campanal, castrum de Montréal-de-Sos », Archéologie médiévale, 43 | 2013, 251.
Référence électronique
Florence Guillot, « Auzat (Ariège). Grotte du Campanal, castrum de Montréal-de-Sos » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 43 | 2013, mis en ligne le 15 mai 2018, consulté le 21 mars 2023. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/10093 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.10093
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