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AccueilNuméros43Chronique des fouilles médiévales...III. – Constructions et habitats ...III 2. – ProspectionsCoggia (Corse-du-Sud). Castellu

Chronique des fouilles médiévales en France en 2012
III. – Constructions et habitats fortifiés
III 2. – Prospections

Coggia (Corse-du-Sud). Castellu

Responsable d’opération : Émilie Tomas
p. 282

Texte intégral

1La fortification médiévale de Castellu qui s’étend sur 1 ha, en surplomb de la mer, a fait l’objet d’une prospection thématique avec évaluation archéologique. Cette fortification, en position de retrait par rapport aux habitats médiévaux et au pôle religieux du secteur, devait servir de poste de contrôle des zones de mouillage du golfe de Sagone.

2Ce site est documenté par les chroniques médiévales et un document archivistique rédigé à la fin du xvie s. La première mention de cette fortification remonte à la fin du xiiie s. : on apprend qu’Arrigo Orecchiritto est à l’origine de la fondation du castellu dit « cinarchese ». Sur le terrain, les vestiges se composent de murs arasés appartenant au système défensif de la fortification médiévale. Le rempart, visible dans les secteurs est et sud, est édifié avec des moellons, certains équarris, disposés sans aucune ordonnance et liés à un mortier de chaux. L’emploi de pierres de calage n’est que sporadique. La construction est visible, en moyenne, entre 0,50 et 1,30 m de hauteur. La partie nord devait être protégée par un fossé dont le profil est encore visible aujourd’hui. À l’exception du système défensif, aucun aménagement n’a été découvert. Les séquences stratigraphiques, mises au jour dans deux sondages, sont composées de niveaux subhorizontaux élémentaires  : humus, effondrement, niveau d’occupation et fondations des élévations.

3La fortification médiévale est, par ailleurs, érigée sur une occupation antérieure datée, à l’aide du mobilier céramique de surface, entre le iie et le vie s. Toutefois, il ne reste aucun vestige de cette occupation. Cette implantation primitive, qui s’étend sur environ 3 ha, pose la question de la continuité d’occupation entre les deux phases identifiées.

4Les sondages ont permis de collecter une cinquantaine de tessons correspondant au mobilier observé en surface comme des sigillées africaines, de la majolique archaïque polychrome et monochrome, et de la céramique provenant de l’atelier de Saint-Zacharie de la vallée de l’Huveaune.

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Pour citer cet article

Référence papier

Émilie Tomas, « Coggia (Corse-du-Sud). Castellu »Archéologie médiévale, 43 | 2013, 282.

Référence électronique

Émilie Tomas, « Coggia (Corse-du-Sud). Castellu » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 43 | 2013, mis en ligne le 15 mai 2018, consulté le 12 novembre 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/10195 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.10195

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Auteur

Émilie Tomas

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