1La fouille s’est concentrée sur la poursuite de l’étude de la villa de l’Antiquité tardive et sur la partie nord du secteur 1, zone d’occupation médiévale à proximité de l’église. Elle a permis d’affiner la datation de la villa du milieu du v^e s. au milieu du vi^e s., grâce à un mobilier céramique et de verre (coupe et vitre) riche et diversifié. La présence de céramique architecturale en terre cuite réfractaire est à corréler à celle d’un chauffage hypocauste en place, voire de bains privés. Trois nouvelles pièces s’ajoutent au trois précédemment fouillées et le bâtiment se poursuit plus à l’ouest au-delà de l’emprise de la fouille. Trois nouvelles sépultures à coffrage anthropomorphe en moellons ou chappe de béton et moellons ont été découvertes, contenant trois individus de sexe féminin, qui ont fait l’objet d’une analyse en laboratoire (S. Baibourdian).

2Deux sols du xiv^e s. témoignent de l’occupation domestique dans la partie nord d’un corps de bâtiment implanté à une vingtaine de mètres du transept de l’église du xi^e s. et dont l’extension septentrionale reste à découvrir. Marmites glaçurées, verre à décor de pastille et objets métalliques (serrure, clous…) ont été écrasés sur place par l’aménagement d’un four à chaux ; les moellons calcaire de l’église ou/et de ce corps de bâtiment ont servi à l’alimenter, suggérant une activité tardive (postérieure au xv^e s.).

3Enfin, la variété du mobilier mis au jour dans la villa et dans le bâtiment médiéval, ainsi que la bonne conservation des niveaux soulignent l’intérêt de ce site pour la problématique sur la naissance de l’habitat rural dans les Préalpes.