Juigné-sur-Loire (Maine-et-Loire). La Conroye, le Beyen
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Année de l'opération :
2011Numéro d’opération :
184857Sujets :
bâtiment sur poteaux, frise, fosse, foyer, parcellaire, sépulture, cimetière, agriculture, pressoir, brique, sirène, monstre marinLieux :
France métropolitaine, Pays de la Loire, Département de Maine-et-Loire, Les Garennes sur Loire, Juigné-sur-LoireNature de l'opération :
fouille préventiveTexte intégral
1Le diagnostic du contournement routier du hameau de Haute-Perche, situé à 2 km au sud de la Loire, avait révélé deux sites distants de 150 m l’un de l’autre, mais sans continuité avérée. Le premier, au lieu-dit la Conroye, se résume au plan d’un bâtiment sur poteaux, associé à deux fosses ayant livré du matériel attribuable aux xe-xiie s.
2Le second site, le Beyen, a été décapé sur 4 000 m², mais cette emprise ne recouvre qu’une partie de l’occupation. Celle-ci ne semble pas commencer avant la fin du vie s., avec des bâtiments sur poteaux associés à un réseau de fossés orthogonaux, au SE de l’emprise. Dans une deuxième phase, un axe de circulation NE-SO structure un parcellaire qui s’étend à l’est, matérialisé par des fossés profonds de 0,8 à 1,3 m. À l’ouest, un espace quasi dépourvu de vestiges (quelques sépultures isolées), sur un substrat par ailleurs plus altéré, semble dévolu à l’agriculture. Vers l’angle NE, un ensemble de fosses de calage correspond aux fondations d’un pressoir à levier long de 7,50 m. Le comblement de ces fosses, très minéral, n’a pas livré de restes organiques qui auraient pu être liés à l’utilisation du pressoir.
3Dans le parcellaire fossoyé, un bâtiment de 7 × 9 m est construit, sur un solin de schiste local large de 50 cm. Dans son angle SO prend place un aménagement de 2 × 4 m lié à un foyer et communiquant avec l’extérieur. Cet aménagement consiste en un soubassement de briques et de schiste ardoisier liés à la terre, fondés directement sur le substrat rocheux, et ayant été soumis à des températures élevées. Les briques utilisées proviennent d’une autre construction, ou peut-être de ce même bâtiment mais dans un usage antérieur. Une proportion importante des briques sont estampées, avec quatre motifs différents : un décor de frise géométrique, une sirène à la queue enroulée, deux monstres marins et un personnage interprété comme saint Jérôme. Néanmoins aucun indice formel ne permet d’identifier ce bâtiment comme un lieu de culte. Après la démolition de cet aménagement, le bâtiment devient le point d’attraction d’un cimetière qui s’est installé densément à l’intérieur et autour, dans un rayon de 8 à 10 m. Cet espace funéraire a perduré après l’abandon puis la démolition du bâtiment, et le comblement des fossés. 115 sépultures, pour la quasi-totalité réalisées en coffrage de schiste ardoisier, ont été fouillées.
4Hormis quelques fosses dues à une réoccupation carolingienne ponctuelle à l’ouest de l’emprise, ce secteur ne sera plus occupé jusqu’à aujourd’hui.
Table des illustrations
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Titre | Juigné-sur-Loire, la Conroye, le Beyern. |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/11168/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 109k |
Pour citer cet article
Référence papier
Arnaud Remy (1980-....), « Juigné-sur-Loire (Maine-et-Loire). La Conroye, le Beyen », Archéologie médiévale, 42 | 2012, 337-338.
Référence électronique
Arnaud Remy (1980-....), « Juigné-sur-Loire (Maine-et-Loire). La Conroye, le Beyen » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 42 | 2012, mis en ligne le 05 juin 2018, consulté le 17 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/11168 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.11168
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