Valros (Hérault). La forcia de Valros
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Année de l'opération :
2009Numéro d’opération :
118153Nature de l'opération :
opération de diagnosticTexte intégral
1Dans le cadre d’un vaste projet de mise en valeur du site de la « tour » de Valros, quatre journées ont été consacrées à la surveillance d’aménagements susceptibles de porter atteinte aux vestiges, soit de la fortification du xiiie s., soit de la nécropole carolingienne. Ces fenêtres d’observation devaient également permettre de compléter les données historiques analysées en 2009 par V. Vassal, et les données archéologiques issues des précédentes campagnes de fouilles. Les archives du sol se font l’écho du vaste programme architectural engendré par cette création militaire du xiiie s. L’espace funéraire altomédiéval ne semble pas se développer au-delà du mur d’enceinte principal, figurant ainsi une petite nécropole de campagne.
2Le projet militaire, à l’aube de la croisade contre les Albigeois, est perceptible avec des points stratégiques nettement privilégiés, comme la citerne, vitale pour l’autonomie du site, ou la muraille principale. Les harpes d’attente, dans l’angle NE du fort, témoignent de l’ambition du programme et de la volonté d’installer une imposante tour. De vastes travaux de réaménagement de la topographie environnante sont sans doute entrepris dans un second temps ; le creusement des fossés permet l’apport de matériaux nécessaires à l’édification du mur d’escarpe et à l’aménagement des lices.
3L’aménagement des espaces internes de la fortification contraste avec les premières constructions. Les élévations, probablement dressées d’un seul élan et avec un liant de terre, y sont nettement moins soignées. Un tel changement de stratégie au cours de la construction de la forcia pourrait résulter soit d’un manque de temps, soit d’un manque de moyens. Cela n’exclut pas un certain confort dans les constructions, comme en atteste la présence d’enduit peint. L’ensemble des bâtiments semble organisé autour de la citerne, le versant des toitures venant converger vers cet élément central à la façon d’un impluvium.
4Contrairement à ce qu’indique l’architecture, le mobilier céramique atteste d’une occupation courte, avec un abandon dans le courant du xiiie s. sans aucun épisode d’accident ou d’abandon brutal ; le site semble, au contraire, méthodiquement démonté. Les matériaux les plus nobles situés dans les zones les plus accessibles, c’est-à-dire au nord, ont été prélevés en priorité. Comme l’avait souligné D. Paya dans son travail, les occupations de la période moderne semblent temporaires. Le principal point d’attraction subsistant sur site pourrait avoir été le point d’eau que constitue la citerne.
5La forcia de Valros demeure un vestige exceptionnel, tant par la typologie caractéristique d’une fortification méridionale antérieure à la croisade contre les Albigeois que par son excellent état de conservation.
Table des illustrations
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Titre | Proposition de restitution de la forcia de Valros au xiiie s. |
Crédits | Infographie : Patrice Cervelin, association GRAL 2011 |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/12707/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 498k |
Pour citer cet article
Référence papier
Isabelle Commandré, Vivien Vassal et Patrice Cervellin, « Valros (Hérault). La forcia de Valros », Archéologie médiévale, 41 | 2011, 298.
Référence électronique
Isabelle Commandré, Vivien Vassal et Patrice Cervellin, « Valros (Hérault). La forcia de Valros » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 41 | 2011, mis en ligne le 18 juin 2018, consulté le 14 février 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/12707 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.12707
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