Chevrolière (La) (Loire-Atlantique). Tournebride/Les Huguetières
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Année de l'opération :
2017Numéro d’opération :
185921Sujets :
enclos, hydraulique, puits, bâtiment à fonctions multiples, bâtiment sur poteaux, aménagement du relief, terrasse, technologie du métal, métallurgie, défense, bâtiment militaire, fortification, palissade, dépotoir, fonderie, fourneau, bas-fourneau, milieu ruralChronologie :
Protohistoire, âge du Bronze, Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Haut-Empire romain, Bas-Empire romain, époque médiévale, Haut Moyen Âge, époque contemporaineNature de l'opération :
fouille préventiveNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Inrap
Texte intégral
1Localisée aux lieux-dits Tournebride/Les Huguetières, sur la commune de La Chevrolière, sise à une vingtaine de kilomètres au sud de Nantes, l’emprise de fouille occupe une superficie d’environ 4,5 ha. L’occupation humaine de longue durée s’étend de l’âge du bronze ancien au haut Moyen Âge.
2Avant le Moyen Âge, plusieurs phases d’occupation sont reconnues sur le site : l’âge du bronze est caractérisé par la présence d’au moins six enclos circulaires et des indices sont attribués à l’Antiquité (ier s. apr. J.-C.) et à l’Antiquité tardive (ive-vie s.), matérialisés par au moins un puits à eau et des constructions sur poteaux. Toutefois, c’est du premier Moyen Âge (vie-xiie s.) que date la majorité des vestiges découverts sur la terrasse de graviers. Il s’agit majoritairement de trous de poteau, de cinq puits à eau, de fosses et de structures liées à la métallurgie. Un certain nombre de trous de poteaux, se distinguent par le soin apporté à leur construction qui comporte des calages et des placages réalisés à l’aide de matériaux de récupération antiques ; ils forment d’importants alignements de type enclos palissadé. D’autres trous de poteaux appartiennent à des bâtiments. Le cuvelage des six puits à eau était construits à l’aide de planches assemblées. Les différentes structures et restes (scories, battitures, etc.) liées à la métallurgie permettent d’identifier plusieurs étapes de la chaîne opératoire de la métallurgie. Si le minerai ne provient pas du site, il est fort probable qu’il était grillé sur place avant d’être réduit dans des bas-fourneaux de petites tailles appartenant à deux types distincts : à scories écoulées et à scories piégées. La loupe de métal ainsi produite était vraisemblablement épurée sur place. Aucun indice ne permet en revanche de penser à une production d’objet fini. Les faibles dimensions des structures de réduction et la faible quantité de scories retrouvées laissent supposer qu’il s’agit, ici, plus probablement d’une expérimentation de production du fer que d’un centre de production avéré.
3Très peu d’objets, principalement des fragments de céramique, ont été découverts. Le peu de mobilier archéologique rend plus complexe l’interprétation de la nature de cette occupation dont la durée de fonctionnement du ive au xe/xiie s., l’organisation, la fonction métallurgique hors-norme et la monumentalité de ses palissades se distinguent des exemples régionaux de site ruraux domestiques du haut Moyen Âge.
Table des illustrations
Titre | La Chevrolière, vue des deux bas-fourneaux à scories écoulées et d'une fosse à probable usage de « cendrier ». |
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Crédits | Cl. É. Peytremann |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/16537/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 976k |
Pour citer cet article
Référence papier
Édith Peytremann, « Chevrolière (La) (Loire-Atlantique). Tournebride/Les Huguetières », Archéologie médiévale, 48 | 2018, 206-207.
Référence électronique
Édith Peytremann, « Chevrolière (La) (Loire-Atlantique). Tournebride/Les Huguetières » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 48 | 2018, mis en ligne le 01 mars 2019, consulté le 12 octobre 2024. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/16537 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.16537
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