Moreilles (Vendée). Abbaye Notre-Dame
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Année de l'opération :
2017Sujets :
édifice religieux, logement des religieux, monastère, abbaye, religion, groupes religieux, Chrétiens, ordres monastiques, Cisterciens, zone humide, marais, mort, sépulture, espace funéraire, cimetière, matériaux de construction, terre cuite architecturale, mortier de constructionNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Association archéologique de l’abbaye Notre-Dame de Moreilles
Texte intégral
1Notre-Dame de Moreilles est une abbaye cistercienne fondée avant 1109 sur une île du Marais poitevin au sud de la Vendée. Elle participa aux travaux de dessèchement et de mise en valeur du marais. Détruite en grande partie, d'abord lors de la guerre de Cent Ans, puis principalement au temps des guerres de Religion, elle est partiellement reconstruite au xviie s. et définitivement démolie après la Révolution.
2L’objectif de cette campagne était de définir, à travers des sondages limités, l’état des niveaux archéologiques du transept et du chœur antérieurs à la nef, leurs arasements respectifs et si possible d’en préciser les chronologies relatives et les architectures.
Sondage A
3L’état roman est réduit à quelques traces de mortier sableux orangé sur l’affleurement du banc calcaire. Le transept nord a été profondément remanié avec des maçonneries et des sols sommaires qui constituent un réaménagement moderne de la chapelle qui lui est associée.
Sondage B
4Ce sondage a permis de retrouver la fondation romane de la façade orientale du monument et de connaître sa longueur totale extérieure, finalement très proche de celle indiquée en 1790, 63,2 m contre 61,7 m (31,5 toises). Le mortier coquillier est différent de celui du transept. Dans un remblai antérieur à la construction de l’église, 3 sépultures très perturbées ont été découvertes, le cimetière des moines occupant l’espace délimité entre le chevet et l’extrémité est du banc calcaire insulaire. Le sol de terre cuite moderne est bien conservé.
Sondage C
5Immédiatement à l’arrière de l’autel, un ancien sondage de 1954 a été réouvert. Une série de fosses funéraires rupestres médiévales étaient recouvertes par un dallage calcaire. Aucune sépulture n’est en place. Le reste du sol de l’arrière-chœur n’est qu’un simple lit de cailloutis écrasés, mêlés de chaux.
Salle des Moines
6À l’intérieur, les murs n’ont été que partiellement relevés car peu conservés. En revanche, les parements extérieurs ont été intégralement dessinés. Deux phases de construction, réalisées avec le même mortier, ont été observées. Elles témoignent d’un arrêt de chantier saisonnier. Les arrachements des contreforts et des culots d’ogives ont été reconnus. Des relevés 3D complémentaires avec prises d’altitudes sur ce secteur, incluant la salle capitulaire, permettront d’en restituer les voûtes.
7Le chevet, incluant l’arrière-chœur et le transept roman, correspond à deux phases de construction distinctes, avec des mortiers bien différenciés. Le transept roman, antérieur à la nef, était homogène, tant dans ses bras nord que sud. L’église abbatiale a donc été construite en 3 phases principales dont la dernière, celle de la nef, paraît contemporaine, par sa facture, de la première mention de l’abbaye en 1109.
Table des illustrations
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Titre | Moreilles, abbaye Notre-Dame, plan restitué de l’aile est, d’après les fouilles anciennes. |
Crédits | DAO J.Delaunay |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/17122/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 822k |
Pour citer cet article
Référence papier
Jérôme Delaunay, « Moreilles (Vendée). Abbaye Notre-Dame », Archéologie médiévale, 48 | 2018, 266-267.
Référence électronique
Jérôme Delaunay, « Moreilles (Vendée). Abbaye Notre-Dame » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 48 | 2018, mis en ligne le 01 mars 2019, consulté le 11 décembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/17122 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.17122
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