Derval (Loire-Atlantique). Château de Derval
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Année de l'opération :
2017Numéro d’opération :
1/DRAC/2017Sujets :
défense, art militaire, castellologie, habitat, château, cartographie, topographie, photogrammétrie, bâtiment militaire, château-fort, haute-cour, basse-cour (château), fortification, fossé défensif, douves, arme, arme offensive, artillerie, tour, logisNature de l'opération :
archéologie du bâtiNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : association Cerapar
Texte intégral
1Si des études historiques et des travaux généalogiques ont depuis longtemps été menés au sujet des puissants seigneurs de la maison de Derval, cette campagne de prospections thématiques a permis de renouveler notre connaissance du site castral, face aux lacunes du corpus documentaire disponible concernant la place.
2Dans cette optique d'évaluation du potentiel archéologique du château de Derval, un relevé microtopographique complet du site et des parcelles limitrophes a été réalisé, ainsi que le dégagement superficiel de plusieurs éléments bâtis et le relevé photogrammétrique de la tour Saint-Clair, encore en élévation, afin d'en tirer un modèle 3D servant de base à une première étude du bâti. L’usage de drones a permis de passer outre les difficultés d'accès aux parties hautes de la tour.
3Le relevé topographique a mis en évidence l'emprise du site castral, bien plus étendue que ce qui avait jusqu'à présent avancé. Haute et basse cours sont ainsi matérialisées par deux plateformes, isolées par des douves encore partiellement en eau et un imposant talus de contrescarpe, d'une hauteur avoisinant 12 m, lui-même doublé par un second remblai encore visible à l'ouest. On peut désormais apprécier davantage l'énorme apport de terre nécessaire à l'érection de ces talus. Sur sa face externe, le plus imposant est régulièrement flanqué de trois saillants quadrangulaires, interprétés comme des « bastilles » dédiées à l'artillerie légère et probablement datables du xve s.
4Nous proposons désormais une première restitution du plan d'ensemble du site, grâce au relevé microtopographique ainsi qu'à la mise au jour de pans de maçonneries inédits, dont une tour d'angle sur le front ouest, qui vient compléter un plan quadrangulaire régulièrement flanqué sur le modèle de la fortification française des xiiie et xive s.
5L'étude du bâti de la tour Saint-Clair, traditionnellement perçue comme ayant fonction de tour maîtresse, a notamment permis de déceler une mise en œuvre uniforme de l'édifice, jusqu'à une interruption nettement visible au niveau supérieur, matérialisé entre autres par une maçonnerie remarquablement exécutée ainsi qu'une baie à coussièges probablement attribuable au xve s. La qualité des maçonneries et des éléments de confort semble témoigner d'une vocation résidentielle prédominante, au sein d'un édifice accolé à un logis aujourd'hui disparu.
6Cette première campagne confirme le potentiel archéologique du château de Derval et s'avérera précieuse, dans l'éventualité de poursuite des investigations archéologiques.
Table des illustrations
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Titre | Château de Derval, vue du modèle numérique de terrain issu du relevé microtopographique. |
Crédits | DAO M. Lemée |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/17390/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 982k |
Pour citer cet article
Référence papier
Malo Lemée, « Derval (Loire-Atlantique). Château de Derval », Archéologie médiévale, 48 | 2018, 300-301.
Référence électronique
Malo Lemée, « Derval (Loire-Atlantique). Château de Derval » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 48 | 2018, mis en ligne le 01 mars 2019, consulté le 22 mars 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/17390 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.17390
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