Uchon (Saône-et-Loire). Le château
Notes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Centre de castellologie de Bourgogne
Texte intégral
1En 2017, à défaut de pouvoir entreprendre un sondage archéologique dans un angle intérieur de la tour maîtresse, en raison de contraintes administratives et matérielles, nos ambitions sont restées plus modestes. Le sondage prévu initialement visait à reconnaître le mode d'ancrage d'au moins un des murs sur le substrat granitique et à prélever des fragments de charbons de bois dans le mortier pour en faire réaliser une analyse radiocarbone. Il a seulement été autorisé, après avis de la CTRA, de poursuivre le relevé en plan du niveau d'arasement des murs du donjon, qui a été réalisé pierre à pierre. Le relevé détaillé du niveau d’arase était une condition préalable à une future consolidation des murs par l’association des Amis d’Uchon. Rappelons qu’en 1982, le décaissement complet de cette tour de plan barlong avait été réalisé à l’aide d’une pelle mécanique. Les parements externes, dont les parties hautes étaient encore en partie visibles, ont alors été remblayés avec les sédiments extraits de la tour. Une partie d'un mur servit même de dépotoir sauvage. Lors de notre intervention de sauvetage, réalisée en 1983, nous avions pu observer le niveau d’apparition du substrat granitique sur lequel furent implantées les fondations de cette tour. L’épaisseur des remblais étalés actuellement au fond de la tour reste inconnue. Il n’est pas impossible qu’un lambeau de sol ait été préservé de la destruction, mais nous ne pourrons pas le vérifier. Enfin, les données archivistiques dépouillées ne fournissent aucune description précise du château.
2L’analyse des parements internes de la tour, conservés encore au maximum sur une élévation de 3,50 m, a fourni des renseignements sur l’agencement des assises et l’aménagement des trous de boulin. Les parements soignés étaient recouverts d’un enduit de chaux de couleur crème, encore en partie visible en 1983. Des prélèvements de mortier ont été effectués dans un but d'analyses (palynologie et analyse physico-chimique), il reste à trouver un financement pour en couvrir les frais et des partenaires extérieurs restent à définir.
3La partie basse et aveugle de la tour qui devait servir de cellier est la seule qui subsiste. Elle devait être surmontée d’un étage sur plancher ancré par des poutres et éclairé par quatre baies à ébrasement traversant une maçonnerie atteignant plus de 2,50 m de largeur, sur les segments observables. Après son abandon, le donjon a été dérasé d'au moins deux étages à une date inconnue (fin xvie s. ?). Puis, en 1982, les matériaux extraits ont totalement englobé la base de la tour le long des murs. Aucun mobilier archéologique n’a été recueilli cette année.
4Ce rapport marque l'achèvement de nos recherches à Uchon. Le temps est désormais venu d’en préparer la publication qui devrait paraître aux éditions du Centre de Castellologie de Bourgogne.
Pour citer cet article
Référence papier
Michel Maerten, « Uchon (Saône-et-Loire). Le château », Archéologie médiévale, 48 | 2018, 308-309.
Référence électronique
Michel Maerten, « Uchon (Saône-et-Loire). Le château » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 48 | 2018, mis en ligne le 01 mars 2019, consulté le 08 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/17458 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.17458
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