1Le diagnostic a mis en évidence des vestiges complémentaires aux ruines visibles de la batterie de Choisy et a ainsi montré que le plateau calcaire qui a accueilli cet édifice défensif conserve plus largement les traces d’une occupation militaire et d’un lieu de vie durant les xviii^e et xix^e s.

2Des maçonneries de pierre, arasées, ont été retrouvées dans l’espace intérieur formé par le mur de la batterie. Le bâti militaire se développe sur le méplat calcaire de la parcelle où sont localisées aussi, à l’arrière de la batterie, des traces d’installations plus légères sur trous de poteau. À l’extérieur du plateau calcaire, se présente une zone dépotoir qui reste difficile à circonscrire à l’issue du diagnostic, mais sa localisation laisse penser qu’elle se développe en contrebas et sur le versant du plateau. Le mobilier retrouvé dans le dépôt est assez dense. De nombreux matériaux sont représentés, à l’exception du bois. Le mobilier est plutôt caractéristique de la première moitié du xix^e s.

3Au-delà de la découverte, c’est le bon état de conservation des ruines actuelles de la batterie de Choisy et leur agencement avec la totalité des structures retrouvées en sous-sol qui fondent l’intérêt de ce site. Il serait nécessaire d’avoir une vue extensive de l’ensemble du plateau calcaire pour avoir des informations sur l’organisation de la batterie et des lieux de vie des militaires. Il faudrait également obtenir des informations sur l’évolution architecturale qu’a connu ce site, par une étude plus fine des phases de construction.

4Cette approche archéologique de la batterie de Choisy rejoint les récents travaux d’historiens qui relancent la perception que nous avons de ce patrimoine de l’époque coloniale de la Guadeloupe.