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AccueilNuméros39Chronique des fouilles médiévales...III. – Constructions et habitats ...III 2. – Fouilles préventivesChanac (Lozère). La tour de Chanac

Chronique des fouilles médiévales en France en 2008
III. – Constructions et habitats fortifiés
III 2. – Fouilles préventives

Chanac (Lozère). La tour de Chanac

Responsable d’opération : Claire Péquignot
p. 256-257

Entrées d’index

Année de l'opération :

2008

Numéro d’opération :

117032

Nature de l'opération :

fouille préventive
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Texte intégral

1La tour de Chanac s’élève sur le site de l’ancien château des évêques de Mende dont la construction est située, par deux sources, en 1194 ou en 1220. Un troisième texte rapporte qu’un représentant du roi d’Aragon dans la vicomté de Gévaudan fit également construire une tour à Chanac, mais à proximité de l’église. Bien que ce document soulève quelques interrogations, il semble probable que l’édifice étudié correspond plutôt à l’un des bâtiments construits par l’évêque Guillaume IV de Peyre, entre la fin du xiie s. et la seconde moitié du siècle suivant.

2L’étude du bâti s’est appuyée sur les plans des trois niveaux actuels, le relevé pierre à pierre des élévations intérieures et les photographies redressées des façades. Deux sondages ont été par ailleurs entrepris aux pieds des façades sud et est. Les éléments inventoriés ont permis de préciser le mode de construction de l’édifice, les états successifs de la distribution intérieure, son inscription dans un ensemble castral plus important et sa datation.

3Architecturalement, la tour de Chanac présente toutes les caractéristiques d’un donjon : plan carré, murs massifs, hauteur, accès primitif au premier étage, base occupée par une salle servant de réserve, présence de deux meurtrières, association à la première enceinte du château. Elle semble avoir été construite en une seule campagne, scandée par quelques courtes interruptions d’ordre plutôt technique. Les matériaux utilisés ont été extraits localement et acheminés, pendant le chantier, vers le haut des murs par les escaliers cantonnant les différents étages. Des échafaudages n’ont été nécessaires qu’à partir du troisième niveau.

4Dans son premier état, la tour comportait quatre niveaux dont un deuxième étage indépendant de l’ensemble car accessible uniquement depuis l’extérieur et couvert d’une voûte en tuf. La création d’une voûte au rez-de-chaussée correspond au deuxième état connu du bâtiment. L’écroulement du couvrement du troisième étage et les modifications engendrées par ce sinistre constituent le troisième et dernier état reconnu, avant l’aspect actuel. Un plancher installé sur les vestiges de la voûte ruinée permit de restituer temporairement la subdivision de la tour en quatre niveaux, mais changea notablement le mode de circulation à l’intérieur de ce bâtiment.

5Le relatif isolement de cette tour, à l’extrémité NO de la terrasse principale du château, résulte principalement de la destruction de celui-ci par un incendie en 1793. Mais de nombreux indices architecturaux et les sondages réalisés ont souligné qu’elle s’inscrivait dans un ensemble composé de plusieurs types de constructions : première enceinte, galeries ou bâtiment plus important.

6Le manque d’éléments clairement datables n’a pas permis de replacer la chronologie relative résultant de l’étude des maçonneries dans l’échelle historique. Si la date de 1194 était prioritairement retenue, elle autoriserait à reconnaître l’état II comme une modification liée à la transformation d’un pôle castral primitif, or le texte de 1261 mentionne la construction du château plutôt que de la tour. Dans le cas d’une datation de celle-ci vers la seconde moitié du xiiie s., l’intervalle entre les deux premières phases de son agencement intérieur se trouverait réduit. Seules des investigations historiques et/ou archéologiques complémentaires permettraient peut-être de préciser les étapes de la construction du château dont la tour est sans conteste le plus ancien élément.

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Pour citer cet article

Référence papier

Claire Péquignot, « Chanac (Lozère). La tour de Chanac »Archéologie médiévale, 39 | 2009, 256-257.

Référence électronique

Claire Péquignot, « Chanac (Lozère). La tour de Chanac » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 39 | 2009, mis en ligne le 08 mars 2019, consulté le 21 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/20074 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.20074

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Auteur

Claire Péquignot

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Responsable d’opération

Claire Péquignot

Opération(s) dirigée(s) par cet archéologue

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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