Basse-normandie (Manche et Calvados). Domaine public maritime
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Année de l'opération :
2008Numéro d’opération :
162182Nature de l'opération :
projet collectif de rechercheTexte intégral
1Commencé en 2003, le PCR sur l’exploitation des milieux littoraux en Basse-Normandie a principalement porté sur les anciennes pêcheries de la façade littorale du département de la Manche, couvrant un large intervalle chronologique allant de la fin du Néolithique jusqu’à l’époque moderne. L’année 2008 a été consacrée aux premiers travaux de mise en forme d’une publication diachronique, dans laquelle la période médiévale aura une place importante.
2Pour ce qui concerne les données archéologiques et historiques, les études consacrées aux sites de Champeaux « Les Falaises » (vie-ixe s.) et « Sol-Roc 2 » (xve s.), de Saint-Lo-d’Ourville « havre de Portbail » (fin xe s.) et Saint-Pair-sur-Mer « Bonnemé ou Boullemer 2 » (xie-xiie s.) sont aujourd’hui achevées, en particulier sur le plan des analyses dendrochronologiques.
3Un complément d’étude est prévu pour l’année 2009, portant spécifiquement sur les vestiges datant de la fin de la période médiévale (xiiie-xvie s.) et qui n’ont donné lieu jusqu’à présent qu’à des datations 14C. Tout particulièrement, le xve est très bien représenté avec un ensemble de 5 sites qui désignent les derniers barrages construits en bois sur des secteurs où ne figuraient jusqu’à présent que des structures en pierre.
4Il reste bien sûr à expliquer la convergence des datations 14C obtenues sur ces structures de pieux de bois qui sont antérieures à la mise en place des digues de pierre. Le passage du bois à la pierre est certainement à mettre en relation avec l’évolution rapide du statut juridique du Domaine maritime dans le courant du xvie s. La seconde piste est très certainement une phase de rénovation des installations de pêche ayant pu bénéficier de la période de dynamisme démographique et économique ayant succédé à la guerre de Cent Ans. On peut concevoir que ce type d’activité ait bénéficié à la fois d’un renouveau de main-d’oeuvre, mais aussi d’une ressource ligneuse abondante et bon marché. À cet effet, les campagnes d’échantillonnage seront complétées.
5Parallèlement à ces travaux archéologiques, les recherches d’archives se sont poursuivies pour la période moderne, à partir des informations fournies par les rapports d’inspection de François Le Masson du Parc et les documents administratifs qui en ont découlé de 1724 à 1740. Ces travaux ont été guidés suivant deux problématiques principales : disposer des premières sources purement techniques sur les installations fixes littorales, dresser un inventaire des pêcheries du littoral bas-normand, c’est-à-dire de l’ensemble des installations fixes ou semi-fixes susceptibles d’avoir laissé des traces archéologiques sur l’estran. Les sources de la fin de l’Ancien Régime font d’ailleurs régulièrement référence à des titres de propriété remontant au Moyen Âge.
6Cet inventaire pourra être confronté à un premier corpus de sites fourni notamment par les prospections et surtout les orthophotos littorales qui se sont révélées riches d’informations. À terme, l’intégration de ces données dans un SIG doit permettre de rapprocher les informations archéologiques et historiques.
Pour citer cet article
Référence papier
Cyrille Billard et Vincent Bernard, « Basse-normandie (Manche et Calvados). Domaine public maritime », Archéologie médiévale, 39 | 2009, 338-339.
Référence électronique
Cyrille Billard, Vincent Bernard, « Basse-normandie (Manche et Calvados). Domaine public maritime » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 39 | 2009, mis en ligne le 08 mars 2019, consulté le 19 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/20913 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.20913
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