Ferres (Les) (Alpes-Maritimes). Place du Château
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Année de l'opération :
2007Numéro d’opération :
218103Lieux :
France métropolitaine, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Département des Alpes-Maritimes, Les FerresTexte intégral
1La première mention du castrum des Ferres date de 1232. Au début du xiiie s., les seigneurs de Conségudes dressent, sur le Mont Saint-Michel qui domine le village actuel, le premier château. À la fin de cette période de troubles, la population de Conségudes se scinde et crée un nouveau village, soit autour du château, soit à l’emplacement du village actuel. Avant la fin du xive s., la place fortifiée du Mont Saint-Michel est abandonnée et soigneusement arasée. Le château – associé ou non à son village – descend, en se rapprochant du col, des terres agricoles plus fertiles et des axes de circulation.
2Le village des Ferres est ainsi fortifié au plus tard à la fin du xive s. Son extension à la fin du Moyen Âge apparaît dans les plans cadastraux. Son rempart, trapézoïdal, est flanqué de deux tours à sa base. Il est installé sur une plateforme aménagée par des murs de soutènement de plusieurs mètres de haut. Un bâtiment de trois étages, qui figure sur de nombreuses cartes anciennes, perdure jusqu’au milieu du xxe s. Après plusieurs décennies d’abandon, son état de délabrement a rendu nécessaire sa démolition. C’est dans ce contexte historique que se situe l’intervention archéologique, destinée à déterminer le plan de cette demeure et à mettre en évidence des structures susceptibles de remonter à la fin du xive s.
3Le sondage archéologique réalisé a permis de dresser partiellement le plan des caves de ce qui pourrait être le second château des Ferres. Plusieurs murs maçonnés édifiés directement sur l’affleurement marno-calcaire délimitent deux pièces contiguës. Très arasés, ils ont été au mieux conservés sur une hauteur de 1,30 m et sont constitués de blocs et de moellons parfois taillés, le plus souvent équarris, très grossièrement assisés et liés entre eux par un mortier de chaux. L’absence de tranchée de fondation et la rareté du mobilier archéologique ont rendu la datation de ces aménagements difficile, l’organisation des maçonneries révèle néanmoins deux états dans la construction.
4Un dallage composé de blocs de calcaire ou de grès émoussés a été observé dans la pièce méridionale. Les pierres sont posées sur une épaisse couche de mortier. L’ensemble est installé sur un remblai de nivellement sableux et contenant des nodules de mortier désagrégé, ainsi que sur une épaisse couche limoneuse hétérogène, qui comble les irrégularités du substrat. Enfin, on remarque que cet espace de circulation englobe un mur d’orientation N-S. Ces constructions sont recouvertes par 1,40 m de matériaux provenant de la destruction ou des remblais, amoncelés depuis 1950.
5En dépit d’une succession d’épais remblais et de couches de démolition, le sondage effectué sur la place du Château nous renseigne sur une partie de l’organisation des caves de cette demeure et sur la stratigraphie conservée. À l’intérieur de cet ensemble, les murs mis au jour révèlent plusieurs états dans la construction que nous n’avons malheureusement pu dater. Si, par les textes, nous savons que l’occupation est susceptible de débuter à la fin du xive s., les artefacts découverts dans les remblais et sur le sol ne semblent pas antérieurs au xviiie s.
Table des illustrations
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Titre | Les Ferres. Place du Château, vue de l’ouest des aménagements du niveau de circulation de la pièce 1. |
Crédits | Cl. L. Lautier |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/21829/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 473k |
Pour citer cet article
Référence papier
Laurence Lautier, « Ferres (Les) (Alpes-Maritimes). Place du Château », Archéologie médiévale, 38 | 2008, 247-248.
Référence électronique
Laurence Lautier, « Ferres (Les) (Alpes-Maritimes). Place du Château » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 38 | 2008, mis en ligne le 24 avril 2019, consulté le 15 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/21829 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.21829
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