Maine-et-Loire. L’habitat seigneurial antérieur au xve siècle en Anjou
Entrées d’index
Année de l'opération :
2007Numéro d’opération :
184124Sujets :
manoir, logis, tour, prieuré, habitat, cheminée, charpente, plancher, corbeau (architecture), carreau de pavement, salle d'apparat, terre cuite architecturaleNature de l'opération :
prospection archéologiqueTexte intégral
1Les manoirs antérieurs à la seconde moitié du xve s. ont été longtemps occultés par ceux, nombreux, reconstruits lors de la reprise économique qui suit la guerre de Cent Ans. Pour autant, la prospection a permis d’en repérer plus d’une trentaine attribuables aux xiie, xiiie et xive s., dont la moitié conservent une charpente ancienne. La prospection a été accompagnée d’une étude détaillée des bâtiments les plus représentatifs.
2Ce projet répond à un double objectif : constituer un référentiel de sites bien datés jalonnant la période médiévale et mieux cerner la variété typologique des charpentes en mettant en œuvre la dendrochronologie.
3Après avoir axé nos recherches sur les manoirs à grandes salles de plain-pied, nous avons continué à relever et analyser plusieurs sites dont un à salle placée à l’étage et un second, d’un type peu fréquent dans l’Ouest, où le logis prend la forme d’une tour.
4L’analyse du prieuré du Lion-d’Angers, prolongeant le bras nord du transept, a mis en évidence des structures attribuables au xie-xiie s., reprises au xive s. Ce site offre des dispositions communes avec l’habitat laïc mais surtout il conserve sa charpente et son plancher médiéval. Le mur ouest, refait en totalité, comporte une cheminée à l’étage. Au rez-de-chaussée, le gouttereau opposé possédait une seconde cheminée. La charpente à chevrons-porteurs avec faîtage et sous-faîtage renforcés de liens était visible de la salle haute. Le plancher médiéval avec des solives de section rectangulaire, mises à plat, et soulagées au milieu par une lierne posée sur poteaux, diffère des dispositions postérieures au milieu du xve s. La structure de cette charpente, ainsi que le plancher, sont attribuables au xive s.
5Le manoir de Vilbouvey à Cuon, de plan carré, présente deux salles superposées. Les accès se font dans l’angle SO par deux portes à chaque niveau. En revanche, une seule fenêtre ouvre au nord sur la petite vallée. Une cheminée portée par des corbeaux en quart-de-rond équipe chaque pièce. La charpente en pavillon à sablière moulurée était couverte d’un lambris. Les bois de la charpente et du plancher renforcés de liens sont abattus en 1343-1344. Le plancher est constitué de solives de section rectangulaire soulagée par des aisseliers supportant des planches et probablement un sol de carreaux de terre cuite. Un plancher similaire a été reconnu au manoir du Plessis à Marigné-Peuton. Une grande salle avec cheminée sur gouttereau se développait au NO, prolongeant la tour. Au SO, des bâtiments, de fonction indéterminée car moins bien conservés, amènent à restituer un complexe bâti important.
6Ces études, ainsi que celles des années précédentes, soulignent la diversité des dispositions adoptées dans ces habitats seigneuriaux ruraux antérieurs au xve s.
Pour citer cet article
Référence papier
Jean-Yves Hunot, « Maine-et-Loire. L’habitat seigneurial antérieur au xve siècle en Anjou », Archéologie médiévale, 38 | 2008, 205.
Référence électronique
Jean-Yves Hunot, « Maine-et-Loire. L’habitat seigneurial antérieur au xve siècle en Anjou » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 38 | 2008, mis en ligne le 24 avril 2019, consulté le 08 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/22936 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.22936
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page