1Le diagnostic archéologique des « 12, rue Jean Prigent/58b, rue des Halles » à Clisson a porté sur l’ensemble des fortifications urbaines situées au sud de la ville médiévale. Il a mis en évidence des données sédimentaires intéressant la construction du front défensif et des données architecturales permettant de connaître le mode de construction des bastions et de la porte sud. Ce monument présente un état de conservation remarquable et reste le seul élément ostentatoire de la ville de Clisson pour les périodes anciennes. Son intérêt patrimonial est renforcé par une architecture originale, mêlant pierres et terres cuites, ainsi que par la présence d’un cartouche où les armes de Clisson ont pu être représentées. De plus, notre intervention a permis de soulever les questions, d’une part, de l’efficacité de la ligne des défenses bastionnées et, d’autre part, de leur articulation avec les défenses castrales. La mise en évidence d’une galerie de feu barrant le corps de place, entre les bastions sud et SE, est un élément inédit apporté par notre investigation. Enfin, la datation de la fin du xvi^e s. pour l’édification des défenses bastionnées est confirmée par le mobilier archéologique qui, malgré sa rareté, est caractéristique de l’époque moderne. La présence de la galerie de feu évoque un aménagement plus récent, du xvii^e s., qui illustrerait une modernisation des éléments antérieurs.

2Dans le cadre de la restauration des fortifications urbaines, les vestiges archéologiques diagnostiqués révèlent un état de conservation très satisfaisant pour mener une étude archéologique du bâti plus aboutie. Celle-ci pourrait servir au projet architectural afin de nourrir les réflexions sur les choix de restauration et d’accompagner l’architecte du patrimoine dans sa mission.

Clisson, fortifications modernes, porte sud de la ville de Clisson, édifiée à l’extrême fin du xvi^e s., en cours d’analyse archéologique du bâti.

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Cl. C. Chauveau, Inrap 2018