Thann (Haut-Rhin). Château de l’Engelbourg
Entrées d’index
Année de l'opération :
2018Numéro d’opération :
017066Sujets :
château-fort, ouvrage avancé, barbacane, acquisition de ressource naturelle, carrière (géologie), chemin, assainissement, drain, bassin (structure), canalNature de l'opération :
fouille programméeNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Archéologie Alsace
Texte intégral
1Une campagne de sondages au château de l’Engelbourg à Thann (Haut-Rhin) a touché la partie amont de la rampe d’accès desservant une barbacane placée à l’extrémité occidentale du site. L’étude de ce secteur est concomitante à la reconstruction partielle du mur soutenant cette rampe.
2L’analyse archéologique apporte des éléments très intéressants à propos de la chronologie du secteur, voire de la topographie générale du site. En effet, les dégagements de la sole rocheuse sur une surface assez conséquente révèlent une zone de carrière exploitant le versant lors de la construction du château dans les premières décennies du xiiie s. au plus tard. De nombreux tessons de céramiques micacées ont été piégés dans le sédiment humique qui s’est formé sur la surface très irrégulière de ce socle substratique. Les nombreuses fracturations naturelles et la dureté de la roche autorisaient uniquement la production de moellons. Cette identification permet de comprendre que cette partie du château n’a été transformée pour le passage qu’à la fin du Moyen Âge. De fait, il apparaît que l’accès primitif du site devait passer par un secteur différent.
3La montée a été créée avec la construction d’une rampe maintenue par un mur du côté de la vallée. Derrière ce mur, plus de 300 m3 de matériau ont été déversés afin d’asseoir le chemin. Cette mise en place était complétée d’un système de drain relativement élaboré. La rigole creusée dans l’emprise de la porte, documentée en 2017, se déverse dans un bassin creusé dans le socle rocheux. Un second écoulement arrivait depuis le nord où il traversait le mur d’enceinte. Depuis ce bassin qui décantait les matériaux charriés (fines, sables, feuilles, déjections animales…), l’eau était transportée par un canal en briques ménagé dans l’axe de la descente. L’extrémité avale de ce conduit se situant hors de l’emprise fouillée, nous ignorons tout du devenir des eaux recueillies.
4Lors de (ou après) la destruction du château en 1673, ces infrastructures souterraines ont été démolies. Le conduit maçonné a été démonté jusqu’au niveau de la sole de pose, accrochée sur le substrat.
Table des illustrations
![]() |
|
---|---|
Titre | Thann, château de l’Engelbourg, vue aérienne du chantier. |
Crédits | Cl. J. Plummereau, Archéologie Alsace, 2018 |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/23801/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 1,0M |
Pour citer cet article
Référence papier
Jacky Koch, « Thann (Haut-Rhin). Château de l’Engelbourg », Archéologie médiévale, 49 | 2019, 334-335.
Référence électronique
Jacky Koch, « Thann (Haut-Rhin). Château de l’Engelbourg » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 49 | 2019, mis en ligne le 03 février 2020, consulté le 17 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/23801 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.23801
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page