Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret). Maison romane, 37-39 rue Orléanaise
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Année de l'opération :
2018Sujets :
milieu urbain, habitat, maison, cellier, architecture, galerie, élément architectural, modénature, colonnade, colonne, chapiteau, art, sculpture, archéométrie, datation, dendrochronologie, plafond, stockage, activités commercialesNature de l'opération :
archéologie du bâtiTexte intégral
1Le village de Saint-Benoît-sur-Loire conserve plusieurs maisons médiévales témoignant de la formation du bourg monastique. Toutes ne sont pas recensées et protégées et c’est dans cette optique que la conservation régionale des monuments historiques a sollicité une étude archéologique du 37/39 rue Orléanaise. L’analyse des élévations ne visait nullement une étude exhaustive, mais l’évaluation du potentiel historique du bâtiment et, notamment le degré de conservation de son état originel.
2La construction se présente approximativement sous la forme d’un quadrilatère de 10 m de côté implanté à l’angle de la rue Orléanaise et de la rue du Four Banal. L’analyse archéologique montre que la configuration actuelle du bâtiment, dans ses principaux volumes, est celle d’une maison de la fin du xiie s., dont seuls les intérieurs, les ouvertures et la pente du toit ont été modifiés. La lecture du rez-de-chaussée et de la partie excavée demeure encore très partielle, mais la présence de fentes lumières aménagées en partie basse du gouttereau ouest, et peut-être aussi du pignon nord, évoque l’existence d’un cellier. Très développées en hauteur, ces ouvertures présentent des dispositions propres à éclairer aussi bien un vaste et unique volume que deux niveaux distincts (rez-de-chaussée et sous-sol), le tout accessible par des entrées placées sur le pignon nord et le gouttereau est.
3Destiné à l’habitation, l’étage était desservi par une galerie périphérique en bois dont témoignent les corbeaux du pignon sud (support du faîtage) et les seuils de trois portes aménagées au nord, au sud et à l’est. Au moins deux baies éclairent ce niveau, dont l’une d’entre elles, géminée, donne l’essentiel du caractère remarquable de l’édifice (base à tore et chapiteau à feuilles, fin du xiie s.). À l’ouest, une structure sur encorbellement très mal conservée pourrait correspondre à une cheminée. Avec d’autres indices, cet aménagement indique que le sol originel devait se trouver plus haut que l’actuel avant d’être repris intégralement au xvie et au xviie s. d’après ce que suggèrent les analyses dendrochronologiques. La datation de plusieurs bois ayant appartenu au plafond originel, dont la poutre maîtresse, permettent de placer la construction médiévale à la fin des années 1170, ce qui s’accorde parfaitement avec la datation de la baie géminée et les techniques de mises en œuvre. Par sa qualité et sa capacité de stockage, cet édifice possède assurément dès l’origine une vocation économique destinée à être visible de tous, et pourraient désigner la maison d’un marchand d’une certaine importance.
Table des illustrations
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Titre | Saint-Benoît-sur-Loire, maison romane des 37/39 rue Orléanaise : élévation du gouttereau ouest. |
Crédits | Dessin X. D’Aire, CEM, 2018 |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/25031/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 925k |
Pour citer cet article
Référence papier
Sylvain Aumard, « Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret). Maison romane, 37-39 rue Orléanaise », Archéologie médiévale, 49 | 2019, 242-243.
Référence électronique
Sylvain Aumard, « Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret). Maison romane, 37-39 rue Orléanaise » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 49 | 2019, mis en ligne le 03 février 2020, consulté le 07 février 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/25031 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.25031
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