1L’intervention archéologique, prescrite par le service régional de l’archéologie, s’est déroulée sur la commune de La Peyratte dans les Deux-Sèvres en amont de la restauration de l’édifice religieux dédié à Notre-Dame. Quatre sondages, pré-positionnés par le service, couvrent une surface légèrement supérieure à 7 % de la prescription. L’opération portait sur l’édifice cultuel lui-même avec pour double objectif de retrouver des traces d’occupation ancienne à l’intérieur comme à l’extérieur, ainsi que de mettre au jour des indices au nord d’un probable ancien prieuré.

2À l’issue de l’intervention, la chronologie du site a pu être affinée avec la mise au jour de fragments céramiques essentiellement attribuables aux xiii^e-xv^e s. Il semble donc qu’à partir du xvi^e s., l’église ne serve plus de lieu d’inhumation et qu’il n’y ait plus eu de nouvelles constructions. Quelques observations faites sur le bâti et sur les fondations de l’édifice actuel laissent à penser qu’à l’origine, il existait un édifice de moins grandes dimensions sur lequel l’église est venue s’installer.

3Un nombre conséquent de sépultures (fig. 1), en excellent état de conservation, a aussi pu être mis au jour le long du collatéral sud et sous le chœur. Elles étaient toutes orientées et les adultes et les enfants étaient mélangés. Leur mise en œuvre est apparue hétérogène : pleine terre, bâties, avec ou sans dalles de couverture, avec éléments de cercueil – couvercles –, avec ou sans linceul, etc. La superposition de certaines d’entre elles amène à penser que le cimetière a été surexploité. Enfin, un mobilier funéraire associé à bon nombre de ces sépultures – vases à encens ou bouteilles d’eau bénite – a été retrouvé en place et à peine fragmenté.

4Soulignons pour finir qu’une occupation antique a pu être appréhendée dans deux sondages et surtout sous l’autel. Il est donc fortement probable que l’édifice se soit installé au-dessus ou non loin d’une occupation de cette période.

La Peyratte, vue zénithale de la superposition de trois sépultures à l’entrée du portail sud de l’église.

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Cl. S. Guillin, Inrap