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Chronique des fouilles médiévales en France en 2019
VI. – Archéologie subaquatique, épaves et installations portuaires
VI. 3 – Projets collectifs de recherche

Blois (Loir-et-Cher). « Blois, ville et territoire ligérien depuis les premières installations humaines jusqu’à nos jours. »

Responsables d'opération : Didier Josset et Viviane Aubourg
p. 371-372

Notes de la rédaction

Organisme porteur de la fouille : Université de Tours, UMR 7324 CITERES-LAT

Texte intégral

1Dans la continuité des travaux réalisés depuis 2013, les membres du PCR « Blois, ville et territoire ligérien depuis les premières installations humaines jusqu’à nos jours » ont poursuivi leurs recherches en Loire. La campagne de prospection inventaire pédestre et subaquatique s’est déroulée à Blois sous la direction de Viviane Aubourg, Didier Josset et Emmanuelle Miejac. L’étiage était extrêmement favorable pour la recherche avec des niveaux d’eau équivalents à ceux de 2003 : -1,20 m ou en deçà par rapport à l’échelle principale de Blois.

2Cinquante-quatre prélèvements (bois d’architecture, objets et sédiments) ont été réalisés sur site, pour datations dendrochronologiques, datation par la mesure 14C, pour détermination des essences de bois et identification de roches.

3Le premier axe des recherches était destiné à compléter les connaissances sur des structures médiévales appréhendées les années précédentes aux abords du pont de pierre médiéval et dont les fonctions ne sont pas toujours certaines. Pour cela, des observations complémentaires ont été faites, accompagnées par de nouveaux prélèvements de bois. Trois ouvrages mis au jour en 2018, tous constitués de pieux de chêne, ont donc fait l’objet d’une première réinterprétation.

4Le deuxième axe se rapportait à la problématique majeure des franchissements.

5Des compléments d’information ont été obtenus sur divers aménagements déjà repérés dans la sphère immédiate du pont maçonné médiéval. Ces recherches ont ainsi permis de mieux appréhender l’environnement bâti contemporain du franchissement et les conditions techniques de son édification. Un nuage de pieux verticaux situés à l’arrière d’une pile a été étudié. Ces éléments pourraient être les vestiges de pieux de soutènement de maisons construites sur l’arrière-bec de la pile vers la fin du xiiie s., voire au tout début du xive s. Sur une pile voisine, un batardeau a été en partie dégagé. Il témoignerait de travaux réalisés au début du xviie s.

6La prospection subaquatique 2019, avec tous ses moyens, a rapidement permis la découverte de deux nouvelles structures situées quelques mètres au NO de la structure du haut Moyen Âge découverte en 2017 et interprétée comme une pile de pont. Il s’agit de deux ouvrages charpentés qui s’apparentent à deux nouvelles piles. Leurs dimensions et leurs morphologies sont semblables à celle identifiée en 2017. De plus, ces trois structures sont à peu près localisées sur le même axe, ce qui tendrait à confirmer la présence d’un pont. Bien que les dernières datations par la dendrochronologie rendent compte de la contemporanéité des trois ouvrages, la chronologie précise de la phase d’aménagement demeure encore incertaine dans une période allant du courant du viie au courant du ixe s. ou bien dans la seconde moitié du xe s.

7La prospection subaquatique systématique a aussi entraîné la découverte d’une nouvelle structure inédite en amont de l’ancien pont médiéval maçonné, à une soixantaine de mètres de la rive droite. Aucune interprétation et aucune datation ne sont encore proposées pour cet aménagement.

8Enfin, vis-à-vis du pont antique, alors que fin 2018, l’étude des données dendrochronologiques disponibles faisait apparaître au moins trois phases majeures de constructions du ier au iiie s., l’objectif de la campagne 2019 était de multiplier les prélèvements pour accumuler les données chronologiques nouvelles. Les travaux ont donc porté sur sept piles parmi les plus accessibles à pied sans équipement de plongée, depuis la rive gauche. Vu la difficulté du travail de dégagement des pieux, et encore plus des efforts à fournir pour le sciage des échantillons, tous les moyens humains de la prospection pédestre ont été consacrés à cette opération.

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Pour citer cet article

Référence papier

Didier Josset et Viviane Aubourg, « Blois (Loir-et-Cher). « Blois, ville et territoire ligérien depuis les premières installations humaines jusqu’à nos jours. » »Archéologie médiévale, 50 | 2020, 371-372.

Référence électronique

Didier Josset, Viviane Aubourg, « Blois (Loir-et-Cher). « Blois, ville et territoire ligérien depuis les premières installations humaines jusqu’à nos jours. » » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 10 février 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/33899 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.33899

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Auteurs

Didier Josset

Inrap

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Viviane Aubourg

SRA Centre-Val de Loire

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Responsables d'opération

Didier Josset

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Opération(s) dirigée(s) par cet archéologue

Viviane Aubourg

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CC-BY-NC-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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