Sainte-Lizaigne (Indre). Le bourg

1Le diagnostic archéologique effectué dans le bourg de Sainte-Lizaigne fait suite au projet de construction d’un bâtiment communal sur une parcelle adjacente à celle de l’église romane. Trois tranchées ont été ouvertes mais une seule a livré des vestiges archéologiques : cinq sépultures organisées sur deux rangées orientées NNE-SSO. Aucun recoupement ni ossement en position secondaire n’est visible. Ces tombes se trouvent à moins de 15 m de l’angle nord-ouest de l’édifice de culte.

2Deux datations C réalisées à partir d’ossements provenant de chacune des rangées indiqueraient une phase d’inhumation comprise entre la fin du vii^e et la fin du ix^e s. Ces sépultures sont donc à rapprocher de celles découvertes en 2017, lors du diagnostic effectué à environ 48 m au sud-ouest.

3Les différentes découvertes réalisées depuis 1998 permettent de formuler l’hypothèse d’une nécropole alto-médiévale multipolaire. Deux ensembles sont plus exactement reconnus. Le premier se localise autour de l’église ; ses limites nord-est et ouest peuvent être identifiées grâce aux interventions de 2017 et 2019. Le second pôle se situerait à 150 m au nord-est, sous l’actuelle Loge de Vigne et l’école (diagnostics de 1998 et 2015).

4Il est difficile, dans l’état actuel de nos connaissances, de savoir si ces aires sépulcrales fonctionnent de manière synchrone ou successive. Il serait tentant, au vu du mobilier récolté autour de la Loge de Vigne (une perle et des tessons du vi^e-vii^e s.), d’y voir l’antériorité de ce secteur, installé sur une légère proéminence, sur celui centré autour de l’église.

5La durée de fonctionnement de ces deux aires reste assez vague. Le pôle identifié autour de l’église semble restructuré à partir du xii^e s. comme de nombreux autres lieux de culte de la région. L’emplacement du cimetière paroissial pose encore question, les observations faites lors de ce diagnostic montrant qu’il ne se développe pas au nord de l’église.

6Il est intéressant de constater que la seconde aire sépulcrale est aussi utilisée aux xiv^e-xv^e s. S’agit-il d’une utilisation funéraire continue de la zone ou d’un réinvestissement du secteur après un hiatus d’environ 400 ans ?

Localisation des découvertes funéraires dans le bourg de Sainte-Lizaigne (36) entre 1998 et 2019.

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DAO B. Marsollier, Inrap

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Table des illustrations


		Titre	Localisation des découvertes funéraires dans le bourg de Sainte-Lizaigne (36) entre 1998 et 2019.
		Crédits	DAO B. Marsollier, Inrap
		URL	http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/34403/img-1.jpg
		Fichier	image/jpeg, 986k

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Pour citer cet article

Référence papier

Isabelle Pichon et Jérôme Livet, « Sainte-Lizaigne (Indre). Le bourg », Archéologie médiévale, 50 | 2020, 345-346.

Référence électronique

Isabelle Pichon, Jérôme Livet, « Sainte-Lizaigne (Indre). Le bourg » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 20 janvier 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/34403 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.34403

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