Chevreaux (Jura). Le château
Entrées d’index
Année de l'opération :
2019Numéro d’opération :
094812Sujets :
château-fort, haute-cour, basse-cour (château), fortification, courtine, datation au radiocarboneNature de l'opération :
fouille programméeNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Éveha – SG Investigations archéologiques, UMR 7044
Texte intégral
1Après trois années de travail, la fouille archéologique de 2019 permet de conclure l’étude de la rampe d’accès à la haute cour du château de Chevreaux. Initiées en 2017, ces investigations, menées dans le cadre d’un chantier-école de l’université de Strasbourg, répondent à la problématique de l’origine du château dans l’emprise de la rampe.
2Elles apportent également quelques renseignements sur deux occupations pré-castrales, en raison de la découverte de deux niveaux anthropiques. L’un (Us 3330) présente une surface plane, avec des cailloutis gangués dans une argile très compacte témoignant d’une usure due à des piétinements (SOL 438). L’autre (Us 3325), d’une facture assez comparable, forme un épais comblement toutefois constitué de cailloutis et de pierres plus imposantes. Des tessons de céramique attribuent la formation de ce second dépôt aux xie-xiie s.
3Une autre couche (Us 3325) présentant des traces d’usures est, a priori, à mettre en lien avec l’implantation castrale. C’est notamment dans ce niveau qu’est fondée la courtine orientale (MUR 292) qui participe de l’installation du château, et plus précisément de celle de la haute cour. Dans la moitié nord de l’emprise de la rampe, la construction de la courtine est associée à un épandage de mortier de chaux (Us 3327), recouvert par un second niveau de mortier et de pierres (Us 3324). La datation C d’une fine strate (Us 3329) localisée entre ces deux dépôts de mortier, fournit une fourchette chronologique allant du second tiers à la fin du xiie s.
4En liaison avec l’épandage de mortier de chaux (Us 3327), un premier niveau de circulation (SOL 423/SOL 437) est concomitant avec la construction d’un mur bahut occidental. La rampe d’accès à la haute cour, encadrée par le mur-bahut occidental et la courtine orientale, est alors réalisée. La fouille a également révélé plusieurs autres niveaux de circulation participant à des rehaussements successifs de la moitié nord de la rampe, ainsi qu’une reprise de la courtine méridionale (MUR 421). Cette dernière est, en effet, démantelée au profit de l’implantation d’un cloisonnement à l’extrémité nord de l’emprise (MUR 392), probablement du fait de la création de la basse cour. Une porte (OUV 421), associée au mur nord, contrôlait dès lors l’accès à la rampe qui assurait la jonction entre la basse cour et la haute cour.
Table des illustrations
![]() |
|
---|---|
Titre | Chevreaux, le château, coupe stratigraphique latérale de la rampe d’accès à la cour haute. |
Crédits | S. Guyot, février 2020 |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/34618/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 493k |
Pour citer cet article
Référence papier
Stéphane Guyot, « Chevreaux (Jura). Le château », Archéologie médiévale, 50 | 2020, 300-301.
Référence électronique
Stéphane Guyot, « Chevreaux (Jura). Le château » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 08 décembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/34618 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.34618
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page