1Le terrain concerné par le diagnostic se trouve dans l’enceinte médiévale du bourg de Talant, situé à 3 km de Dijon et implanté au sommet d’un éperon rocheux. La ville nouvelle créée en 1209 par le duc de Bourgogne est ceinturée de murailles et de fossés secs protégeant le bourg et le château, détruit au xvii^e s.

2La parcelle est localisée au droit du tracé du rempart, à proximité immédiate de la Porte dijonnaise et à l’emplacement d’un lieu-dit du Prieuré Saint-Bénigne, d’après les documents anciens.

3L’étroitesse du terrain à sonder (496 m² au total) comme sa situation en surplomb par rapport à la rue ont complexifié l’intervention. Deux tranchées ont révélé des vestiges multiphasés.

4Dans le premier sondage, un large mur, dont l’orientation suit le maillage de la ville médiévale, repose sur un épais remblai. Celui-ci se serait constitué entre le xiv^e s. et l’époque moderne d’après la typochronologie céramique. Il est le témoin probable de la démolition de l’ancienne muraille, d’après l’aspect massif des blocs de calcaire le constituant.

5Une autre maçonnerie, formant un coude, est apparue à une profondeur de 2,50 m, en association avec un niveau d’occupation daté, a priori, du bas Moyen Âge. La fenêtre d’observation étroite en fond de sondage n’a pas permis d’interpréter les niveaux d’occupation dans lesquels de la céramique protohistorique a également été mise au jour.

6Le deuxième sondage a, quant à lui, livré des vestiges modernes. Ils sont constitués d’un mur de terrasse associé à un niveau de circulation, reposant directement sur des terres noires recelant une grande quantité de tessons de céramique de la Tène D2 jusqu’au i^er s. de notre ère.

7Le diagnostic a ainsi pu démontrer que la création de la ville nouvelle de Talant s’est faite sur des niveaux antiques, avec un abandon total de la zone pendant près de 1 200 ans.

Talant, 1, rue de la Porte dijonnaise, localisation de la parcelle prospectée sur un plan de Talant au xv^e s.

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J. Garnier, « le château de Talant, monographie », Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d’Or, t. 3, 1847-1852, p. 213-311