Villers-Cotterêts (Aisne). Château
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Année de l'opération :
2019Numéro d’opération :
12624Sujets :
habitat, château, tour, bassin (structure), cour, escalier, galerie, fontaine, fortification, courtine, château-fort, logis, jeu, bain, canalisationChronologie :
époque médiévale, Moyen Âge classique, Bas Moyen Âge, époque moderne, époque contemporaine, Renaissance, Renaissance françaiseNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Département de l’Aisne
Texte intégral
1Dans la perspective de la création de la Cité internationale de la langue française, le Centre des Monuments nationaux a entrepris la restauration du château de Villers-Cotterêts. Cette entreprise a motivé un diagnostic réalisé par le département de l’Aisne. La présence d’un château est documentée au xiie s. François Ier entreprend la construction d’un nouvel édifice en 1532 dont l’essentiel des travaux est achevé en 1540. Napoléon Bonaparte y établit un dépôt de mendicité en 1804. En 1889, ce dernier fut converti en une maison de retraite qui ferma ses portes en 2014.
2Des vestiges du château médiéval ont été découverts. Son plan consiste en un rectangle cantonné de tours circulaires, celle située à l’angle SO demeurant hypothétique. Des contreforts et une tour de flanquement ont été mis en évidence pour les flancs nord et est. Cet ensemble pourrait résulter de plusieurs phases de construction, entre la seconde moitié du xiie et le xive s. La cour intérieure était bordée par trois ailes appuyées contre les courtines ouest, nord et est. Une tour, aménagée contre le bâti dans l’angle NE de la cour, participait à la structuration de l’espace. L’impossibilité de mener des investigations du côté sud ne permet pas d’y préciser la morphologie du château. La tour rectangulaire à contreforts du flanc nord revêtait une importance particulière, symbolique ou défensive, dans le château de la fin du Moyen Âge.
3L’édifice de François Ier repose en grande partie sur les arases médiévales. La nouvelle cour royale, utilisée en jeu de paume, paraît reprendre le plan de la cour préexistante. Les différentes ailes, qui la bordent, s’appuient sur les anciens corps de logis. Le côté sud est fermé par une aile percée du principal accès. Les appartements du roi sont installés dans une aile en saillie vers l’ouest, parallèle à une galerie, elle-même accolée à la tour NO. Au sud du logis royal, le nouveau projet voit l’aménagement d’une cour allongée et bordée sur ses trois autres côtés par des offices. Des restes archéologiques de l’aile orientale, détruite en 1803, ont été dégagés. Des éléments participant à l’embellissement de la cour des offices ont également été vus : fontaine, bassin ou structurations paysagères. La création d’un escalier contre la façade nord du logis royal a aussi été mise en évidence. Enfin, les travaux menés par Louis-Philippe d’Orléans, entre 1761 et 1768, ont laissé des traces archéologiques : construction d’un nouveau jeu de paume, aménagement de bains, mise en place d’un escalier à l’extrémité orientale de l’aile nord, doublement du mur sud de la cour royale afin de soutenir, à l’étage, une galerie devant la chapelle.
4Des sections de canalisation en céramique, entourée de mortier hydraulique rose, ainsi qu’une conduite en pierres de taille sont apparues. Ces éléments sont datés entre l’époque médiévale et le xviiie s. Le réseau le plus récent a été particulièrement bien appréhendé.
5Les vestiges attribués aux deux derniers siècles de l’histoire du site témoignent d’atteintes assez marginales au sous-sol : fosses détritiques, remblais, canalisations et pavements en pied de mur.
Pour citer cet article
Référence papier
Thierry Galmiche, « Villers-Cotterêts (Aisne). Château », Archéologie médiévale, 50 | 2020, 328.
Référence électronique
Thierry Galmiche, « Villers-Cotterêts (Aisne). Château » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 07 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/35038 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.35038
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