Arronnes (Allier). Église Saint-Léger
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Année de l'opération :
2019Sujets :
jardin, église, église priorale, transept, nef, église paroissiale, prieuré, trou de poteau, cimetièreChronologie :
époque médiévale, Haut Moyen Âge, Moyen Âge classique, Bas Moyen Âge, époque moderne, époque contemporaineNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : SAPDA
Texte intégral
1Un diagnostic a été effectué sur les parcelles du jardin médiéval bordant l’église Saint-Léger d’Arronnes, au cœur du centre-bourg actuel. Le cadre d’intervention était celui de la pose de réseaux électriques destinés à l’éclairage du jardin médiéval bordant le sanctuaire, entre la rue du Sichon et la rue du Vareille ; les besoins de raccordement ont nécessité la surveillance du creusement jusque sur le parvis ouest. Le suivi a été découpé en un total de 7 tranchées qui se sont toutes révélées positives et dévoilent plusieurs faits nouveaux par rapport à l’historique jusque-là admis du site.
2On note tout d’abord la présence d’indices liés à une implantation du haut Moyen Âge, à savoir un sol de galets et un trou de poteau (TP 3 et SB 2, au SE de l’église, dans la moitié orientale de la tranchée 2) : en décalage avec tous les autres vestiges de bâtis, ces indices fonctionnent avec un même niveau de circulation et pourraient témoigner d’une installation altomédiévale ayant précédé le prieuré clunisien. Le maigre mobilier céramique associé au sol de galets incite à y voir une phase d’utilisation autour des viie-viiie s. Ceci, associé à la présence du vocable Saint-Léger, souligne fortement la possibilité que le prieuré soit l’héritier direct ou le successeur d’un premier sanctuaire carolingien.
3Une phase de remblais mal datée (xiiie s. ?) oblitère cette première implantation. Survient ensuite la construction de plusieurs maçonneries imposantes dont seules les arases de fondations ont été retrouvées dans les sondages. Les quatre massifs en présence (SB 1, MR 4, MR 16, MR 17) définissent des alignements cohérents avec la nef de l’église romane conservée, et pourraient correspondre aux bâtiments du prieuré clunisien. Seul le massif MR 4 est manifestement lié à la fondation d’un ancien mur de transept lié à la nef romane.
4Les découvertes funéraires localisées sous le parvis ouest actuel attestent d’un cumul des fonctions priorale et paroissiale pour l’église Saint-Léger : très perturbées par les installations antérieures de réseaux, les tombes dégagées relèvent de la fin du Moyen Âge et peut-être des débuts de l’époque moderne.
5La destruction des divers bâtiments proches de l’église intervient durant l’époque contemporaine, avant 1841, puisque ceux-ci n’apparaissent plus sur le plan cadastral ancien. L’ensemble est oblitéré par l’apport massif de terre de jardin ayant servi à constituer les zones de plantations actuelles.
Table des illustrations
Titre | Arronnes, église Saint-Léger, report des faits archéologiques découverts sur le plan cadastral actuel. |
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Crédits | SAPDA / SIG et DAO : F. Chaléat |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/35163/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 402k |
Pour citer cet article
Référence papier
Franck Chaleat, « Arronnes (Allier). Église Saint-Léger », Archéologie médiévale, 50 | 2020, 244-245.
Référence électronique
Franck Chaleat, « Arronnes (Allier). Église Saint-Léger » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 08 novembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/35163 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.35163
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