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Chronique des fouilles médiévales en France en 2019
II. – Constructions et habitats ecclésiastiques
II. 1. – Opérations de terrain

Béziers (Hérault). Ancien Palais épiscopal

Responsable d’opération : Franck Martin
p. 248

Notes de la rédaction

Organisme porteur de la fouille : Service archéologique Municipal de Béziers

Texte intégral

1Le site de l’ancien palais épiscopal est installé au sommet d’une colline qui domine l’agglomération de Béziers et ses corps de bâtiments accueilleront d’ici quelques années le nouveau musée de la ville. Les édifices qui flanquent la cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse sont en grande partie modernes (xviie-xviiie s.), les bâtiments du Moyen Âge ayant été presque intégralement détruits lors d’un incendie. Ces constructions s’organisent autour d’une cour qui n’avait jamais fait l’objet d’investigations archéologiques. Dans le cadre de la réaffectation prochaine du site, un diagnostic archéologique a permis d’ouvrir les premiers transects d’observation dans cet espace.

2Les sondages ont mis en évidence les fondations d’une élévation en grand appareil, soigneusement appareillée. Les matériaux et la mise en œuvre, ainsi que la position dominante, incitent à y voir les restes d’un monument public, peut-être un temple (un grand nombre de monnaies était enfouies au pied des fondations, laissant penser à un dépôt). Le matériel associé indique une mise en place au dernier tiers du iiie-début du ive s. de n. è.

3Des constructions et des niveaux d’occupation datant du haut Moyen Âge lui succédèrent. C’est là une période jusqu’à présent totalement méconnue pour le site, tant par les textes que par l’archéologie, notamment la phase la plus haute, à partir du vie s. La fonction de ces édifices – à la mise en œuvre assez fruste – reste néanmoins délicate à interpréter ; il est ainsi trop tôt pour évoquer un quartier canonial lié à la cathédrale (pour laquelle on ne dispose d’ailleurs d’aucune information antérieure à l’an 869).

4Une dernière élévation – dérasée – traverse ensuite une large partie de la cour. Si l’on ne peut affirmer, là encore, qu’il s’agit d’un reliquat du palais épiscopal médiéval, matériaux et mise en œuvre plaident néanmoins pour une édification aux xiie-xiiie s. La construction d’un vaste bâtiment, qui plus est de belle facture, pourrait être associée au vaste chantier de reconstruction de la cathédrale et des édifices alentour, détruits au cours de la croisade albigeoise (1209).

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Pour citer cet article

Référence papier

Franck Martin, « Béziers (Hérault). Ancien Palais épiscopal »Archéologie médiévale, 50 | 2020, 248.

Référence électronique

Franck Martin, « Béziers (Hérault). Ancien Palais épiscopal » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 12 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/35198 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.35198

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Auteur

Franck Martin

Service archéologique municipal de Béziers

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Responsable d’opération

Franck Martin

Service archéologique municipal de Béziers

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-4.0

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