1Cette intervention est liée au projet de restauration de l’église Saint-Martial de Mouton. Cet édifice, classée au titre des monuments historiques le 18 août 1955, a déjà fait l’objet de restaurations. Le projet actuel est destiné à gérer des problèmes de remontées d’humidité dans les maçonneries soit par un drainage périphérique en extérieur ou en intérieur. Il s’agit d’une démarche de diagnostic anticipée avant définition précise du projet d’aménagement.

2Lors de ce diagnostic, concernant une emprise de 2 045 m², sept sondages de dimensions variables ont été effectués. Leur implantation ainsi que leur nombre ont été déterminés en fonction des diverses contraintes inhérentes aux aménagements présents autour de l’église.

3Les sept sondages réalisés ont permis d’atteindre ponctuellement le substrat rocheux au nord de l’église et d’identifier différentes structures archéologiques.

4À l’intérieur de l’église, les trois sondages réalisés ont surtout permis de collecter des données stratigraphiques. Les seuls aménagements perçus correspondent à des niveaux de circulation et à une très probable fosse de sépulture.

5En extérieur, les résultats diffèrent fortement d’un sondage à l’autre. Les deux sondages au nord ont essentiellement mis au jour des maçonneries dont les niveaux d’apparitions se situent entre 60 et 80 cm de profondeur. Ces maçonneries reprennent les orientations des murs de l’église mais leur organisation ne permet guère d’hypothèses concernant les bâtiments auxquels ils participaient. Ces murs et les niveaux qui les accompagnent sont recouverts par un remblai général probablement destiné à remodeler les terrains de ce côté de l’église.

6Au sud, un sondage a permis de mettre en évidence les vestiges d’un bras de transept à des profondeurs variant de 30 cm à 1,30 m. Il faut souligner la présence d’une construction rectangulaire s’ouvrant à l’est de ce bras de transept à l’instar d’une absidiole. Au moins sur ce côté est, le bras de transept paraît avoir été encaissé par rapport au sol extérieur. En effet, un niveau de sol recouvrant des apports massifs apparaît dès 30 cm de profondeur. Un autre sondage a permis d’observer des sépultures dès 30 cm de profondeur. Au sein de celles-ci figurent quatre sarcophages attribuables au haut Moyen Âge, probablement à l’époque mérovingienne. C’est sur le couvercle de l’un de ces sarcophages qu’une inscription a pu être observée. Cette inscription, composée d’un cercle et d’au moins quatre lettres, n’est peut-être que partielle. En effet, la partie occidentale de la face de la bâtière où elle se trouve est endommagée. Les lettres conservées forment l’inscription VIRA.