Vic-sur-Seille (Moselle). Cour d’entrée de l’Ehpad
Notes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Inrap
Texte intégral
1Préalablement à l’extension de l’Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (Ehpad) de Vic-sur-Seille, une opération de diagnostic a été prescrite par le Service régional de l’archéologie de Lorraine sur une surface de 2 100 m² composée de trois zones distinctes. La présente notice ne porte que sur la zone B, les zones A et C ayant déjà fait l’objet de précédentes interventions en 2016.
2Sur les 1 400 m² de la zone B concernant l’ancienne cour d’entrée de l’Ehpad, l’unique tranchée archéologique de 21 m² a permis la mise au jour de maçonneries, de terre de jardin, ainsi que de couches de remblai et d’abandon (comblement de cave) concernant plusieurs périodes chronologiques. Ces découvertes sont situées dans l’enceinte de l’hospice Sainte-Marie fondé au xive s. par l’évêque de Metz, puis reconstruit à partir de l’extrême fin du xviie s. (1696).
3La période la plus ancienne (ou période 1) correspond au Moyen Âge. Elle est matérialisée par une séquence de limon sableux brun foncé organique située entre 3 m et 3,20 m de profondeur. Cette couche présente les caractéristiques de la terre de jardin. Malgré l’absence de mobilier datant, l’hypothèse d’une utilisation de cette terre à l’époque médiévale peut être envisagée eu égard aux origines médiévales de l’hospice Sainte-Marie.
4À partir du xvie ou du xviie s. (période 2), une séquence de couches de remblai recouvre les vestiges de la période 1, occupant ainsi la quasi-totalité de la tranchée archéologique sur une puissance stratigraphique de 1,60 m. La datation du mobilier céramique collecté dans ces couches oscille entre le Moyen Âge et les xvie-xviie s. Des maçonneries, sous forme d’au moins deux phases de construction, entaillent la partie supérieure de ces couches lors de leur édification. La datation des murs n’est donc pas antérieure aux xvie-xviie s. (terminus post quem). À la lecture du cadastre de 1830, le mur orienté E-O et observé à l’extrémité sud de la tranchée archéologique correspond au mur porteur d’un bâtiment en élévation. Orientées N-S, les autres maçonneries correspondent à la limite orientale d’une parcelle qui n’est plus lotie au moment de la réalisation du plan « napoléonien ». Une importante séquence de remblai observée contre la paroi ouest de ces derniers murs correspond au comblement d’une zone excavée de type cave. Le mobilier recueilli évoque un comblement à partir du xviiie s.
5La période contemporaine (ou période 3) est représentée par une reprise en béton d’une maçonnerie plus ancienne, par un réseau de fluides et une cour macadamisée en lien avec l’Ehpad.
Pour citer cet article
Référence papier
Sébastien Jeandemange, « Vic-sur-Seille (Moselle). Cour d’entrée de l’Ehpad », Archéologie médiévale, 50 | 2020, 285.
Référence électronique
Sébastien Jeandemange, « Vic-sur-Seille (Moselle). Cour d’entrée de l’Ehpad » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 23 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/35798 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.35798
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