Moutiers-Saint-Jean (Côte-d’Or). PCR Saint-Jean de Réôme et les origines de l’abbaye de Moutiers-Saint-Jean
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Année de l'opération :
2019Lieux :
France métropolitaine, Bourgogne-Franche-Comté, Département de la Côte-d'Or, Moutiers-Saint-JeanNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Centre d’études médiévales – Auxerre
Texte intégral
1Cette deuxième année d’activité du projet collectif de recherche a été consacrée à la poursuite des recherches historiques, des études de bâti et à l’engagement de la réflexion sur la topographie et son évolution entre le xviie s. et nos jours. Cette réflexion a permis de reconnaître un certain maintien du parcellaire et de mieux comprendre la superposition des bâtiments mauristes aux constructions du Moyen Âge et du xviie s.
2Le volet historique a particulièrement porté sur l’étude diplomatique des fonds archivistiques de l’abbaye de Moutiers qui n’avait pas réellement été entreprise depuis l’édition originale de Pierre Rouvier en 1637. Afin de rapprocher l’état des recherches archéologiques menées dans le cadre du PCR des informations textuelles disponibles, il a été choisi d’aller au-delà de cette édition ancienne, qui ne correspond plus aux standards de l’édition textuelle contemporaine. Afin d’évaluer l’état des fonds conservés pour Moutiers-Saint-Jean, un dépouillement des plus anciens actes conservés a été entrepris par Nicolas Perreaux. Un premier constat peut être fait à partir de toutes les analyses historiques menées jusqu’à présent : on se retrouve face à un déficit des sources d’information sur le monastère mérovingien, carolingien et antérieur au xiie s., alors que cette dernière période est parfaitement attestée par les chartes et par le mobilier lapidaire dont l’étude se poursuit. L’inventaire a permis de réévaluer l’approche de l’abbaye par le lapidaire, en mettant en évidence une importance plus grande d’éléments appartenant aux reconstructions gothiques, pour l’essentiel du xiiie s., sans que l’on puisse pour le moment les attribuer à l’église (reprise du chevet), au cloître ou aux bâtiments monastiques. Ce travail devra par la suite être complété par un relevé des profils des pièces architecturales, notamment des ogives pour lesquelles on peut distinguer au moins trois diamètres. De même, la poursuite de cette étude devra intégrer les pièces encore remployées dans les murs (abbaye et bourg) et remarquées dans les sous-sols de l’aile orientale.
3L’étude de bâti menée dans ce secteur montre l’intégration des dispositions médiévales (sans chronologie absolue pour le moment) par les reconstructions du xviie s., et l’engagement du projet mauriste, inabouti.
4Enfin, cette année a vu l’engagement de l’étude du site de Corsaint (site possible de la première fondation) avec la réalisation du plan de l’église Saint-Maurice et les premières observations archéologiques, ainsi que de l’étude de son environnement proche (reconnaissance d’enclos, maison seigneuriale des chanoines de la cathédrale d’Auxerre, etc.). Une recherche aux archives départementales de la Côte-d’Or sur ces questions a également été engagée.
Pour citer cet article
Référence papier
Fabrice Henrion, « Moutiers-Saint-Jean (Côte-d’Or). PCR Saint-Jean de Réôme et les origines de l’abbaye de Moutiers-Saint-Jean », Archéologie médiévale, 50 | 2020, 288.
Référence électronique
Fabrice Henrion, « Moutiers-Saint-Jean (Côte-d’Or). PCR Saint-Jean de Réôme et les origines de l’abbaye de Moutiers-Saint-Jean » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 25 mars 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/35848 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.35848
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