1Le projet de remplacement d’un ascenseur à déchets par deux conteneurs enterrés, rue Feydel, a conduit à une prescription de fouille préventive immédiate. La préexistence d’une excavation (liée à l’ascenseur à déchets) a rendu cette opération singulière puisqu’elle a essentiellement consisté en une analyse des coupes stratigraphiques sur une surface de 11,5 m² et une épaisseur de 2,50 m.

2L’opération archéologique a mis en évidence une succession de niveaux de circulation (au moins six recharges principales), dont le profil concave laisse entrevoir un chemin creux installé après un décaissement du terrain naturel (phase I). Si aucun mobilier archéologique n’a été recueilli à la base de la stratigraphie, rendant de fait la datation de la mise en place de cette voirie impossible, les rares tessons de céramique présents dans les strates postérieures autorisent néanmoins à proposer une utilisation de cette voie durant le bas Moyen Âge. L’analyse des sources archivistiques a concouru à assimiler ces vestiges à ceux d’un chemin qui longeait le rempart extra-muros (côté est) et était bordé de « murettes » puis d’un fossé sur son côté ouest.

3Cette voirie paraît avoir été utilisée jusqu’au xviii^e s. ; ce secteur est, en effet, loti entre 1745 et 1812 (phase II). La fouille a mis au jour des lambeaux de dallages de briques et deux murs (l’un en briques, l’autre en moellons calcaires) appartenant à des maisons de cette époque.

4La rue Feydel est enfin élargie en 1836 (phase III), ce qui engendre la démolition des maisons de la phase précédente, puis la mise en place d’aménagements divers, tels que des remblais, des réseaux ou encore le revêtement de sol de la chaussée et du trottoir actuels.

Cahors, rue Feydel, relevé stratigraphique et cliché de la coupe sud de l’excavation des conteneurs enterrés rue Feydel.

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