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Chronique des fouilles médiévales en France en 2019
I.- Constructions et habitats civils – environnement rural et urbain
I.1. – Opérations de terrain

Dijon (Côte-d’Or). Place Notre-Dame, rue de la Préfecture

Responsable d’opération : Yvan Virlogeux
p. 187

Notes de la rédaction

Organisme porteur de la fouille : Inrap

Texte intégral

1Une seconde campagne de surveillance de travaux, motivée par la réfection des réseaux et la piétonnisation d’une nouvelle portion du secteur sauvegardé de Dijon, s’est principalement déroulée place Notre-Dame, en avant de l’édifice gothique et à proximité du palais des Ducs et des États de Bourgogne.

2Quelques témoins de l’occupation antique ont été observés dans la partie nord de la place, face au porche de l’église, sous la forme de remblais datés du Haut-Empire et situés entre -1,20 et -1,75 m. Plusieurs aménagements de voirie successifs des xie-xiie s., cumulant une épaisseur de 25 cm, scellent ces niveaux d’époque romaine. Se superposent ensuite des sépultures des xiiie-xive s., qui occupent une grande partie de la place Notre-Dame et se répartissent sur une longueur d’au moins 45 m.

3Dans la partie médiane de la place, un sol particulièrement compact, de 15 cm d’épaisseur, constitué de gravier et de pierres à la surface patinée, a été identifié en plusieurs points, à une profondeur moyenne de 1,60 m. Daté des xiie-xiiie s., il pourrait correspondre à l’aménagement de l’espace destiné aux foires et aux marchés, qui s’est développé probablement dans le courant du haut Moyen Âge, en périphérie du castrum, aux environs de la porte aux Lions. En revanche, nous n’avons trouvé aucun indice de l’église Notre-Dame-du-Marché, que l’on associe traditionnellement à ce secteur. Cet édifice roman a précédé l’église gothique actuelle dont on a retrouvé quelques fragments en 1878, sous le porche de cette dernière, lors de sa restauration.

4L’ensemble organisé de tombes du bas Moyen Âge mis au jour, pour lequel au moins 80 individus ont été enregistrés, pourrait correspondre à une phase précoce du cimetière associé à l’église gothique Notre-Dame, construite dans la première moitié du xiiie s. Dégagées entre 0,75 et 1 m de profondeur, les vestiges de sépultures sont apparus en pleine terre, sans perturbation majeure, laissant supposer une gestion raisonnée, voire privilégiée, de cet espace cimétérial.

5Enfin, la partie sud de la place, agrandie au xixe s., après l’approbation du plan d’alignement des rues de la commune de Dijon en 1846 et la destruction de plusieurs maisons, a livré de nombreux vestiges de maçonneries, évoquant de prime abord l’époque moderne.

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Pour citer cet article

Référence papier

Yvan Virlogeux, « Dijon (Côte-d’Or). Place Notre-Dame, rue de la Préfecture »Archéologie médiévale, 50 | 2020, 187.

Référence électronique

Yvan Virlogeux, « Dijon (Côte-d’Or). Place Notre-Dame, rue de la Préfecture » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 12 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/36136 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.36136

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