Lambres-lez-Douai (Nord). Rue Clémenceau
Notes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : communauté d’agglomération du Douaisis
Texte intégral
1Lambres-lez-Douai est une agglomération située dans la moyenne vallée de la Scarpe, à 6 km au NO de Douai. La commune se place du côté méridional d’une frontière délimitant, au sud, la dernière auréole septentrionale du bassin parisien et, au nord, la plaine flamande, qui est l’amorce de la grande plaine du NO de l’Europe. Le vicus de Lambres apparaît en 575 dans l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours : après son assassinat à Vitry-en-Artois, le roi Sigebert est enseveli apud Lambras vicum par les soins de son frère (et assassin) Chilpéric.
2Le qualificatif de vicus implique une certaine fonction économique et un minimum de population. Il ressort également de ce texte que Lambres possédait alors une église et il est, en effet, invraisemblable qu’un petit-fils de Clovis n’ait pas été inhumé en terre consacrée.
3Dans une notice des Gesta episcoporum Cameracensium de 1024, consacrée au castrum voisin de Douai au début du xe s., on apprend qu’un fiscus regius et un portus, se trouvant à Lambres, furent donnés par Charles le Simple à l’évêque Étienne de Cambrai (911-922). Par suite de la concurrence douaisienne, le lieu n’est plus au xie s. qu’une simple villa rurale.
4Les vestiges archéologiques mis en évidence lors de cette opération de diagnostic se concentrent dans la moitié nord de la parcelle, sur une superficie de près de 3 000 m². Le nombre de structures, bien que modeste (39 vestiges référencés), atteste d’une occupation domestique de la zone, avec la caractérisation de superstructures sur poteaux plantés, de fosses de travail prenant parfois la forme de bâtiments excavés et d’un probable puits à eau. La datation des vestiges et de l’installation est rendue délicate par la faiblesse des lots céramiques. Les quelques tessons datés de la période gallo-romaine découverts n’apparaissent pas en corrélation avec la nature des vestiges observés et, comme pour de nombreux fragments de tuile romaine mis au jour, ils semblent être à considérer comme un mobilier résiduel issu d’une occupation limitrophe. Au vu des données collectées, une attribution à la période alto-médiévale semble plus assurée.
Lambres-lez-Douai, rue Clémenceau, trou de poteau 1025 N avec bloc de grès de la margelle du puits à eau limitrophe.
Table des illustrations
 |
|
|---|---|
| Titre | Lambres-lez-Douai, rue Clémenceau, trou de poteau 1025 N avec bloc de grès de la margelle du puits à eau limitrophe. |
| URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/36266/img-1.jpg |
| Fichier | image/jpeg, 632k |
Pour citer cet article
Référence papier
Damien Censier et Étienne Louis, « Lambres-lez-Douai (Nord). Rue Clémenceau », Archéologie médiévale, 50 | 2020, 195-196.
Référence électronique
Damien Censier, Étienne Louis, « Lambres-lez-Douai (Nord). Rue Clémenceau » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 16 janvier 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/36266 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.36266
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page
