Mondelange (Moselle). Rue de Metz
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Année de l'opération :
2018Numéro d’opération :
1311034Sujets :
fond de cabane, habitat rural, foyer, four, vaisselle de terre cuite, couteau, puits, cuir, pierre ollaire, tisserand, métier à tisser, éperon (harnachement)Chronologie :
Protohistoire, âge du Bronze, âge du Fer, Premier âge du Fer, Second âge du Fer, Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Haut-Empire romain, Bas-Empire romain, époque médiévale, Haut Moyen ÂgeNature de l'opération :
fouille préventiveNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Pôle archéologie préventive de Metz Métropole
Texte intégral
1La fouille préventive de la rue de Metz à Mondelange a permis de documenter un ensemble de 21 bâtiments (20 fonds de cabane et une annexe en bois) ainsi que des structures connexes, probablement liées à la préparation des aliments (foyers, fours), et trois puits. Ces derniers ont livré un grand nombre d’objets en matière organique, notamment des artefacts en cuir et en bois. Ce contexte est daté par la céramique (étude : S. Marquié) de la fin du vie s. et du début du viie s. Avec les 30 fonds de cabane documentés sur le site voisin du PAC de la Sente étudié par M. Gazenbeek (Inrap), cet ensemble constitue un référentiel significatif pour l’étude des sites d’habitat ruraux du haut Moyen Âge dans cette partie de l’Austrasie. À la différence du site du PAC de la Sente, un hiatus semble exister entre l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge (fin du ive s.-milieu du vie s.). On dénombre cinq types différents de fond de cabane avec un sous-type :
- 1 fond de cabane sans poteau (surface moyenne 3,9 m²),
- 14 fonds de cabane à deux poteaux (surface moyenne 6 m²),
- 1 fond de cabane à trois poteaux (surface moyenne 11,15 m²),
- 1 fond de cabane à quatre poteaux (surface moyenne 5,2 m²),
- 2 fonds de cabane à six poteaux (surface moyenne 7,3 m²).
2Les structures à deux poteaux axiaux dominent largement le corpus. Du point de vue de la surface, on note en définitive peu de variations de l’emprise moyenne au sol entre les cabanes à 2, 4 et 6 poteaux, même si ces dernières sont assurément plus spacieuses. Un type se démarque par la taille, celui à trois poteaux axiaux, car la surface atteinte par l’unique exemplaire dépasse largement les standards du site. Les orientations sont extrêmement uniformes et témoignent d’une grande homogénéité. Comme l’a démontré l’étude micromorphologique (Q. Borderie), dans deux échantillons, la nature des sédiments et la présence de phytolithes incitent à restituer des sols d’habitation en matière organique plutôt que des espaces de stabulation.
3Parmi les équipements repérés, un foyer à vocation culinaire est notable. Un grand nombre de macrorestes carbonisés était inclus dans les couches de fonctionnement (étude : F. Jedrusiak). Par ailleurs, des petites fosses déportées de l’axe faîtier sont parfois reconnues, mais leur caractérisation n’a pas été possible.
4Six fonds de cabane ont livré des éléments en relation avec le tissage. Les objets retrouvés sont des broches de tisserand, qui peuvent être au nombre de deux, et une habitation a livré une aiguille en os et un poinçon en bois de cervidé en plus de la broche (étude : A. Remigy). Outre ces artefacts, la présence de deux pesons en calcaire dans un des fonds de cabane pourrait être un indice pour y localiser un éventuel métier à tisser. En plus d’un foyer à vocation culinaire, certains contextes livrent des objets en relation avec la découpe alimentaire (comme une lame de couteau en fer à tranchant d’abord rectiligne puis courbe). Par ailleurs, un des niveaux de sol a livré des fragments de vase en pierre ollaire (étude : G. Asselin). Ces vases sont parfois associés à des travaux de forge, mais ils semblent ici, dans un contexte domestique, plutôt liés à des activités culinaires. Relativement rares dans la région, ils sont interprétés comme le marqueur d’un statut social élevé. Enfin, un éperon d’une longueur totale de 125 mm a été découvert dans un des comblements.
5Cette opération d’archéologie préventive devait se décliner en deux tranches. La zone la plus dense aurait pu être documentée à l’occasion de la seconde tranche, dans l’angle NO de l’emprise. L’aménageur ayant récemment déposé le bilan, cette deuxième opération est ajournée et certainement annulée.
Table des illustrations
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Titre | Mondelange, rue de Metz, vue générale des cabanes excavées au nord de l’emprise. |
Crédits | Cl. G. Brkojewitsch |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/36336/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 740k |
Pour citer cet article
Référence papier
Gaël Brkojewitsch, « Mondelange (Moselle). Rue de Metz », Archéologie médiévale, 50 | 2020, 202-203.
Référence électronique
Gaël Brkojewitsch, « Mondelange (Moselle). Rue de Metz » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 04 décembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/36336 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.36336
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