Nîmes (Gard). 1, rue de la Madeleine
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Année de l'opération :
2019Numéro d’opération :
1111560Chronologie :
époque médiévale, Moyen Âge classique, Bas Moyen Âge, époque moderne, époque contemporaineNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Inrap
Texte intégral
1L’immeuble qui occupe le n° 1 de la rue de la Madeleine à Nîmes s’est formé en plusieurs étapes entre le Moyen Âge et l’époque contemporaine. Sa façade principale, sur rue, est bien connue pour ses décors sculptés figuratifs et justifie le nom donné localement à l’ensemble : la « maison romane ».
2Aujourd’hui divisé en plusieurs appartements, l’immeuble fait l’objet d’une restauration et d’une réhabilitation qui ont donné lieu, début 2019, à des décroûtages partiels des murs et à des observations archéologiques. Celles-ci ont été axées sur la compréhension de l’évolution du bâti, depuis la demeure initiale jusqu’à nos jours, en privilégiant les phases les plus anciennes.
3La première construction est une vaste maison en un seul corps de bâti, à deux niveaux, occupés par deux boutiques au rez-de-chaussée, encadrant une porte cochère et un passage vers la cour arrière, et deux grandes salles à l’étage. L’une est probablement d’apparat, l’autre de travail ou d’habitation. L’ensemble est construit en pierre de taille et largement ouvragé côté rue. L’accès aux boutiques se faisait par de grandes baies à linteau droit, tandis que l’on accédait à l’étage depuis la cour, par un escalier et un perron aujourd’hui disparus. Le premier étage était éclairé par quatre baies géminées dont trois sont en partie conservées en place. L’ensemble est de style roman et peut être daté de la seconde moitié du xiie s. ou du début du xiiie s. Cette maison connaît ensuite, au xiiie ou au xive s., une surélévation formant un deuxième étage, puis au xve s., l’ajout d’un troisième étage et le remplacement de l’escalier externe médiéval par un escalier en vis dans l’angle de la cour. Au siècle suivant, un quatrième étage prend place, une loggia est installée à chaque étage, côté cour, les planchers sont refaits et l’escalier en vis reconstruit, tandis que, dans la cour, un nouveau corps de bâtiment est ajouté, en retour de l’immeuble médiéval. Au xixe s. et manifestement sous le contrôle ou l’influence de l’architecte des Monuments historiques Henry Revoil, six grandes fenêtres sont insérées dans la façade sur rue, rompant l’ordonnance des baies géminées antérieures. À cette occasion, on en redistribue les ornements en les répartissant comme ils se trouvent aujourd’hui. Parallèlement, la distribution interne est modifiée à chaque étage, pour transformer l’ensemble en immeuble de rapport.
Table des illustrations
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Titre | Nîmes, 1, rue de la Madeleine, les étapes de l’évolution de la façade sur rue de la « maison romane » de Nîmes. |
Crédits | DAO O. Maufras/Inrap ; fond de plan : SARL NDA |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/36386/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 548k |
Pour citer cet article
Référence papier
Odile Maufras, « Nîmes (Gard). 1, rue de la Madeleine », Archéologie médiévale, 50 | 2020, 206-207.
Référence électronique
Odile Maufras, « Nîmes (Gard). 1, rue de la Madeleine » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 09 février 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/36386 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.36386
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