Saint-Étienne-lès-Remiremont, Saint-Amé, Cleurie, La Forge, Le Tholy, Xamontarupt, Docelles, Cheniménil, Jarménil, Éloyes (Vosges). « Archéologie et géoarchéologie du premier Remiremont et de ses abords »
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Année de l'opération :
2019Lieux :
France métropolitaine, Grand Est, Département des Vosges, Saint-Étienne-lès-Remiremont, Saint-Amé, Cleurie, La Forge, Le Tholy, Xamontarupt, Docelles, Cheniménil, Jarménil, ÉloyesChronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Bas-Empire romain, époque médiévale, Haut Moyen Âge, Moyen Âge classique, Bas Moyen Âge, époque moderneNature de l'opération :
projet collectif de rechercheNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : HisCAnt-MA, Université de Lorraine
Texte intégral
1Le projet collectif de recherche « Archéologie et géoarchéologie du premier Remiremont et de ses abords (AGER) » s’inscrit dans le prolongement des fouilles de l’abbaye altomédiévale du Saint-Mont (commune de Saint-Amé, Vosges), principal site archéologique de la région de Remiremont, en cours de réexamen depuis 2014, dans le cadre d’un autre programme de recherche sur l’organisation topographique des abbayes de hauteur du premier millénaire dirigé par Sébastien Bully et Christian Sapin. Il est surtout le prolongement logique d’une acquisition cartographique par radar aéroporté, réalisée en décembre 2018, sur secteur forestier délimité par les cours de la Moselle, de la Moselotte, de la Cleurie, du Barba et de la Vologne, soit sur une superficie de l’ordre de 110 km². Cette acquisition a été financée en partie par la DRAC et la DREAL Grand-Est, l’Université de Lorraine, l’ONF, des sociétés savantes régionales et du mécénat privé.
2Dans l’état actuel des connaissances, si l’on se fonde sur les quelques indices archéologiques acquis souvent sans méthode, rien n’autorise à conclure à une occupation relative dense de ce massif, ni à sa mise en valeur avant la croissance démographique du xvie puis du xviiie s., qui se déduit des sources écrites et de trop imprécises cartes topographiques. La question qui se pose est, donc, de savoir si, au contact des Vosges cristallines et gréseuses, sur ce secteur de moyenne montagne au relief contrasté, la forêt du Fossard qui s’est développée après la disparition des glaciers, vers le dixième millénaire avant notre ère, a subi depuis le Néolithique, les mêmes alternances de défrichements et de reprises que d’autres, ainsi, en Lorraine, la forêt de Haye, entre Nancy et Toul. Au cours du premier millénaire, reste-t-elle un espace réservé aux activités cynégétiques des puissants ou, au contraire, n’est-elle impactée, comme le laissent supposer les hagiographies, qu’à partir du viie s. par l’activité des moines défricheurs ? L’abbaye y a-t-elle développé de nouveaux modèles de gestion du sol ? Quel rôle a joué l’ermitage fondé par l’évêque de Metz Arnould ? A-t-il contribué au peuplement du massif, ce que suggère la mention au xiie s. d’un « vicus » Saint-Arnould ? Autant d’interrogations qui, grâce à l’approche pluridisciplinaire mêlant géologie, géomorphologie, botanique, pédologie et bien sûr histoire et archéologie, devraient trouver des éléments de réponse susceptibles de favoriser la comparaison avec des situations semblables.
3Pour ne citer que quelques structures du Moyen Âge, l’exploration en cours dans la forêt du Fossard n’a pas encore permis de localiser avec précision l’emprise de l’ermitage occupé au viie s. par saint Arnould, mentionné sur les cartes anciennes des xviiie et xixe s. et « exploré » dans les années 1980. En revanche, dans le massif du Saint-Mont dont le sommet porte les vestiges d’une abbaye altomédiévale et d’un prieuré médiéval et moderne, l’exercice a révélé, sur la plateforme sommitale – ce que la prospection magnétique n’avait pas fait – un réseau de murs dont l’emplacement et l’organisation valident deux représentations des xviie et xviie s., du prieuré. La seconde observation porte sur le mur d’enceinte d’un probable castrum tardo-antique ou mérovingien, en cours d’étude. Elle invite à reconsidérer l’idée longtemps admise que le rempart ne protégeait que le versant occidental, le plus accessible du massif. La présence d’un micro-relief linéaire dans les pentes les plus abruptes semble, en effet, indiquer que cette structure, qui incluait dans son périmètre des éléments du relief naturel, formait véritablement une enceinte fermée.
Table des illustrations
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Titre | Saint-Étienne-lès-Remiremont, Saint-Amé, Cleurie, La Forge, Le Tholy, Xamontarupt, Docelles, Cheniménil, Jarménil, Éloyes, carte de localisation des vestiges archéologiques reconnus toutes périodes confondues. |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/36716/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 799k |
Pour citer cet article
Référence papier
Charles Kraemer, « Saint-Étienne-lès-Remiremont, Saint-Amé, Cleurie, La Forge, Le Tholy, Xamontarupt, Docelles, Cheniménil, Jarménil, Éloyes (Vosges). « Archéologie et géoarchéologie du premier Remiremont et de ses abords » », Archéologie médiévale, 50 | 2020, 237.
Référence électronique
Charles Kraemer, « Saint-Étienne-lès-Remiremont, Saint-Amé, Cleurie, La Forge, Le Tholy, Xamontarupt, Docelles, Cheniménil, Jarménil, Éloyes (Vosges). « Archéologie et géoarchéologie du premier Remiremont et de ses abords » » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 50 | 2020, mis en ligne le 15 février 2021, consulté le 12 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/36716 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.36716
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