Loiret, Indre-et-Loire (Centre-Val de Loire) Le patrimoine de l’étiage en Loire
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Année de l'opération :
2020Lieux :
France métropolitaine, Centre-Val de Loire, Département du Loiret, Département d'Indre-et-LoireNature de l'opération :
prospection subaquatiqueNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Service régional d’archéologie DRAC Centre-Val de Loire
Texte intégral
1Mots-clés : épave, Loire, étiage, structure portuaire, pêcherie
2La campagne de prospection archéologique s’est déroulée sur deux secteurs de la Loire, dans le Loiret (méandres de Guilly) et en Indre-et-Loire (entre Langeais et Bréhémont), grâce à la mise à disposition de bateaux par les associations « Passeurs de Loire » et la « Maille Tourangelle ». Elle a permis la découverte de huit sites archéologiques d’intérêt divers.
3D’amont en aval ont été observés les sites suivants. Pour le département du Loiret, sur la rive gauche, à Guilly, au lieu-dit Maison Vieille : 3 zones de pieux et une demi-meule de moulin ; au lieu-dit Villabé, site comportant 6 pieux dessinant un V ; sur la rive droite à Germigny-des-Prés, aménagement de berge et pavage au droit de la levée ; sur la rive droite au lieu-dit « Le Clos d’Argeri » à Saint-Benoît-sur-Loire : structure rectangulaire de 79 pieux, formant radier (?) ; à Châteauneuf-sur-Loire, une petite pêcherie ? Pour le département d’Indre-et-Loire, à Langeais, au lieu-dit « La Cueilleminault », crique ronde avec un épi ; dans le secteur de la Grange de l’Île, sur la rive droite de la Loire à Coteaux-sur-Loire : une épave aux pavés.
4Aperçue dès 2013, puis à nouveau en juillet 2018 suite à l’étiage annuel du fleuve, l’épave aux pavés est située à l’entrée d’une boire. Les éléments visibles, à fleur d’eau montrent un état très altéré des bois en cours de dessiccation (forte chaleur, étiage, épisode caniculaire). L’épave se déploie sur 22,60 m, sa largeur est a minima de 4,40 m. Ne reste en place et visible que le fond du bateau, c’est-à-dire la sole, sans les bordés. Les pièces architecturales du bateau observées sont, sur la sole, l’emplanture du mât et les pièces transversales : 8 membrures, 2 planches de sole, un palâtre de réparation. Les assemblages sont chevillés. Des pavés sont visibles sur toute la longueur de l’épave, organisés en rangées ou épars à l’intérieur de l’épave, sur la sole et forment a priori le seul chargement du bateau. Les grandes dimensions de l’épave (plus de 22 m), sa conception architecturale (sole et membrures dont un râble), le matériau d’étanchéité, le procédé de palâtrage de réparation sont les caractéristiques d’un chaland de Loire. Il était chargé de pavés, remontant en train de bateau peut-être d’Angers vers l’amont. L’épave est très altérée, en constante modification due à l’alternance des hautes eaux et de l’étiage. Sans doute longtemps recouverte par les sédiments, elle a été mise au jour à l’occasion de l’érosion récente de l’île. La datation avancée de son naufrage – 1840 – est proposée grâce à la mention d’un naufrage dans les archives.
5L’épave aux pavés est aujourd’hui un site sentinelle qui permet d’observer les fortes variations des bancs sédimentaires et de leur érosion.
Pour citer cet article
Référence papier
Virginie Serna, « Loiret, Indre-et-Loire (Centre-Val de Loire) Le patrimoine de l’étiage en Loire », Archéologie médiévale, 51 | 2021, 302-303.
Référence électronique
Virginie Serna, « Loiret, Indre-et-Loire (Centre-Val de Loire) Le patrimoine de l’étiage en Loire » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 51 | 2021, mis en ligne le 20 mars 2022, consulté le 07 décembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/40008 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.40008
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