Gaillac (Tarn). Abbatiale Saint-Michel
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Année de l'opération :
2020Numéro d’opération :
1411310Sujets :
église abbatiale, bassin (structure), aqueduc, espace funéraire, caveau, réduction de corps, mobilier funéraire, pèlerinChronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Haut-Empire romain, époque médiévale, Haut Moyen Âge, Moyen Âge classiqueNature de l'opération :
fouille préventiveNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Hadès
Texte intégral
1Mots-clés : église milieu urbain espace funéraire caveau réduction mobilier funéraire
2La réalisation d’un drain autour de l’abbatiale Saint-Michel a occasionné la prescription d’une fouille archéologique le long du mur gouttereau sud de l’église. Fondée au xe s. sur les vestiges d’un établissement gallo-romain, l’abbatiale semble intégralement reconstruite au xiiie s., d’après l’analyse stylistique de ses élévations actuelles, toutefois lourdement endommagées lors des guerres de Religion. Malgré les contraintes liées à ce type d’opération, la fenêtre de fouille ne dépassant pas 1,50 m de large, le linéaire long de près de 70 m pour plus de 3 m de profondeur a livré de nombreuses données inédites concernant autant les évolutions architecturales de l’abbatiale que les modes d’inhumation dans ce secteur privilégié, à partir d’un corpus de 210 individus.
3Des vestiges de l’établissement gallo-romain ont été repérés, sous la forme d’un vaste bassin et d’aqueducs. À proximité, un mur en petit appareil de moellons équarris, dont l’orientation diverge des vestiges antiques et de l’église actuelle, pourrait appartenir à l’église primitive. Intervient ensuite une phase d’inhumations en pleine terre, parallèle au mur gouttereau de l’église, à laquelle succède une phase d’inhumations en caveaux de briques, correspondant peut-être à une réduction de l’espace funéraire par l’aménagement d’une voie bordant l’église. Au moins seize caveaux ont été aménagés sur une cinquantaine de mètres, des réductions de sépulture précédant parfois leur construction. Sauf pour trois d’entre eux, leur contenu a été très largement bouleversé, alors que la structure bâtie est conservée. Scellé par des niveaux de démolition, un de ces caveaux a toutefois livré l’essentiel de son contenu : à une première sépulture individuelle succède l’empilement rapide d’une douzaine de corps, puis de deux autres sépultures individuelles. Outre la question d’une éventuelle crise de mortalité, la présence de nombreuses boucles et de deux serrures interroge, tandis qu’aucun dépôt de pots en céramique n’a été constaté. Un remblai sépulcral recouvre ensuite ces caveaux afin de permettre de nouvelles inhumations, parmi lesquelles se dégage une typologie caractérisée par l’usage de briques posées de chant à la hauteur de la tête et des pieds, ainsi que par la présence d’un pèlerin de Saint-Jacques, reconnaissable à sa coquille et à son bâton ferré. L’aire funéraire est finalement abandonnée au début du xviiie s.
Table des illustrations
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Titre | Gaillac, abbatiale Saint-Michel, vue en cours de fouille du caveau 59. |
Crédits | Cl. E. Beaussac ; orthophotographie M. Canivet, Hadès, 2020 |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/40308/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 321k |
Pour citer cet article
Référence papier
Laure Leroux, « Gaillac (Tarn). Abbatiale Saint-Michel », Archéologie médiévale, 51 | 2021, 282-283.
Référence électronique
Laure Leroux, « Gaillac (Tarn). Abbatiale Saint-Michel » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 51 | 2021, mis en ligne le 20 mars 2022, consulté le 05 juin 2023. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/40308 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.40308
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