Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). Vallon du Sausset, rû du Sausset, bassin de rétention sud
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Année de l'opération :
2020Numéro d’opération :
1011014Sujets :
sépulture, espace funéraire, réduction de corps, habitat, fond de cabane, bâtiment sur poteaux, cheminNature de l'opération :
fouille préventiveNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Eveha
Texte intégral
1Les fouilles menées sur le site de Tremblay-en-France interviennent dans le cadre d’un projet d’aménagement d’une ZAC, comportant la réalisation de plusieurs bassins de rétention à proximité du rû du Sausset, dernier ruisseau non aménagé de Seine-Saint-Denis. Les investigations archéologiques ont mis au jour une occupation du terroir s’étendant du néolithique à l’époque moderne.
2Initiée en août 2019, l’opération archéologique comportait dans un premier temps un décapage extensif de 5,3 ha, ramené à un peu plus de 3 ha fouillés. En raison d’un nombre de sépultures beaucoup plus élevé qu’attendu et de l’impossibilité d’intervenir en hiver, cette première phase de fouille centrée sur l’habitat s’est terminée à Noël 2019. La seconde, concernant exclusivement la nécropole, s’est déroulée de juin à décembre 2020.
3Un potentiel bâtiment néolithique avait été identifié lors du diagnostic. Le décapage de la zone centrale de l’emprise a effectivement révélé un niveau grisâtre comportant du mobilier datable de la période, mais aucune structure n’est clairement apparue.
4De rares structures datées largement de la période protohistorique sont apparues dans l’emprise fouillée, ainsi que du matériel erratique dans le niveau grisâtre contenant des artefacts néolithiques. Elles peuvent être rapprochées de l’occupation fouillée à l’été 2020 (Archéopôle, RO J. Delas), au nord du chemin des Saints-Pères.
5L’occupation la plus marquée concerne le haut Moyen Âge, avec un habitat identifié dans la partie basse, au plus près du rû du Sausset, et une vaste nécropole dans l’angle NE de l’emprise. Les deux secteurs sont séparés par plusieurs fossés délimitant l’espace des vivants de celui des morts.
6Les vestiges de l’habitat du haut Moyen Âge sont à relier directement aux découvertes effectuées en 2015 au sud du rû (A. Poirot). Les marges de cette occupation sont apparues dans l’emprise de la fouille de 2019, dans deux zones principales. À l’ouest, deux bâtiments sur poteaux accompagnés de nombreuses fosses et fonds de cabane ont entre autres été identifiés, ainsi qu’à l’est plusieurs niveaux de fonds de cabane. Plusieurs chemins dont la dernière phase d’utilisation semble moderne traversent l’espace du nord au sud. Le tout est accompagné de fossés rattachés à l’occupation du haut Moyen Âge. Ces structures sont classiques, et il conviendra d’étudier leur répartition et leur fonction, notamment dans le cadre du PCR « Évolution du terroir de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) du ve au xiie s. ».
7Une nécropole alto-médiévale estimée à plus de 300 sépultures avait été identifiée au NE lors du diagnostic L’arrêté de fouille initial a ensuite été modifié, incluant la surface située au nord jusqu’au chemin agricole, pour tenter d’englober l’intégralité de l’espace sépulcral. Le décapage effectué en août 2019 a montré que la nécropole couvrait effectivement une surface de près de 3 000 m². En 2019, ce sont plus de 400 faits funéraires qui ont été fouillés, pour 500 identifiés, mais de très nombreuses sépultures restaient à mettre au jour. En effet, les conditions de décapage (sol privé d’eau, canicule) puis de fouille (pluies denses et fréquentes) ont largement compliqué l’identification des structures au sol. Les très nombreux vides subsistants, ainsi qu’une comparaison avec d’autres nécropoles similaires, laissaient entrevoir un chiffre final beaucoup plus conséquent. Après une interruption de plus de six mois, les investigations ont pu se terminer en 2020. La nécropole est bien comprise en totalité dans l’emprise et sa durée d’utilisation est logiquement similaire à celle de l’habitat (vie-xiie s.). Le phasage appréhendé durant la fouille sera à préciser par la suite, on notera parmi les faits marquants un changement majeur d’organisation de l’aire sépulcrale avec l’implantation d’un chemin orienté NE-SO passant au sein de la nécropole, probablement dans la seconde partie du haut Moyen Âge. Au total, plus de 1 250 faits funéraires ont été recensés (sépultures primaires, réductions, etc.).
8Les études du mobilier ainsi que des données récoltées se poursuivent actuellement et permettront d’affiner nos connaissances de ce site et de son occupation. Il s’agit d’une occasion rare d’étudier la quasi-totalité d’une population en lien avec l’habitat aggloméré reconnu au sud.
Fig.1 Tremblay-en-France, vallon du Sausset, rû du Sausset, bassin de rétention sud, ensemble de fosses sépulcrales mérovingiennes creusées dans le substrat, l’individu de gauche est accompagné d’un angon.

Table des illustrations
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Titre | Fig.1 Tremblay-en-France, vallon du Sausset, rû du Sausset, bassin de rétention sud, ensemble de fosses sépulcrales mérovingiennes creusées dans le substrat, l’individu de gauche est accompagné d’un angon. |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/40383/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 1,1M |
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Titre | Fig. 2 Tremblay-en-France, vallon du Sausset, bague en or à décor cloisonné. |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/40383/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 736k |
Pour citer cet article
Référence papier
Aurélie Mayer, « Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). Vallon du Sausset, rû du Sausset, bassin de rétention sud », Archéologie médiévale, 51 | 2021, 286-287.
Référence électronique
Aurélie Mayer, « Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). Vallon du Sausset, rû du Sausset, bassin de rétention sud » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 51 | 2021, mis en ligne le 20 mars 2022, consulté le 24 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/40383 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.40383
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