1La fouille programmée a porté en 2020 sur le bâtiment nord de l’aile septentrionale dont l’examen a débuté en 2017. Les investigations ont permis d’étudier le rez-de-chaussée et la cave, sans omettre l’identification des constructions primitives de la haute cour, abordées par les maçonneries des courtines. Si ces données sont décrites dans les précédents rapports finaux d’opération (2018-2019), l’opération s’est focalisée en 2020 sur l’achèvement de la fouille de la cave avec près de 35 m³ de remblais extraits.

2Ce comblement est constitué des vestiges de la démolition du logis en 1674 (épisode de la « seconde Conquête ») et 1691 (démantèlement du monument par les habitants de Foncine). Outre ce remblai de près de 5 m d’épaisseur, deux couches sont identifiables sur le substrat calcaire : une couche de cendre et de charbon de bois, déversée depuis la cave orientale, recouvre une argile fortement concentrée au droit de l’ouverture nord. Le dépôt argileux fut utilisé un temps comme un niveau de circulation opportuniste. Le mobilier récolté ne laisse que peu de doute sur sa datation axée sur le xvii^e s. Outre la surface calcaire, aucun niveau de circulation permanent n’est perceptible. Seules quelques pierres régularisent la surface de l’assise rocheuse. Sur les flancs méridionaux et occidentaux de la cave, qui est en partie chemisée, des traces de pic témoignent du creusement de la roche. Dans l’angle NO, une gaine semi-rupestre est percée dans le substrat et dans la courtine septentrionale primitive. Elle est vouée à la desserte d’une tour circulaire. Des éléments de modénature confirment de précédentes interprétations, avec un percement de la cave durant le xiv^e s.

3Ces nouvelles données contribuent à enrichir l’histoire architecturale du site, perceptible dès l’implantation des courtines appartenant à la seconde moitié du xii^e s. jusqu’au démantèlement de 1691.