Port-sur-Saône (Haute-Saône). La vigne aux pères
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Année de l'opération :
2020Numéro d’opération :
94993Sujets :
château-fort, enceinte, mur d'enceinte, fortification, rempart, levée de terre, datation au radiocarbone, trou de poteau, église, ossement humainLieux :
France métropolitaine, Bourgogne-Franche-Comté, Département de la Haute-Saône, Port-sur-SaôneChronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Bas-Empire romain, époque médiévale, Haut Moyen ÂgeNature de l'opération :
projet collectif de rechercheNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Association CAPHS
Texte intégral
1Dans la continuité des opérations lancées depuis 2018 dans le cadre du projet collectif de recherche « Le Portois du ive au xiie s., évolutions des pouvoirs et dynamiques de l’occupation humaine sur le site de «la vigne aux pères» à Port-sur-Saône », des sondages ont été menés à l’intérieur de l’enceinte fortifiée valentinienne. Ceux-ci avaient pour objectif de préciser la morphologie du rempart et d’apporter des éléments de caractérisation de l’occupation de ce point stratégique dans le paysage. À cela s’ajoutent de nouveaux arguments pour l’identification du site comme le Portus Abucinus de la Noticia Galliarum.
2Un sondage d’environ 100 m² a révélé une section du mur d’enceinte nord, conservée sur 3 m de haut et 2,50 m de large. L’ouvrage présente trois niveaux de construction, caractérisés par l’utilisation d’un opus quadratum et l’installation en soubassement d’un système de poutres internes à la structure. Ces différentes phases sont suivies de l’aménagement de talus successifs à l’intérieur de l’enceinte. Les nouveaux éléments de datation de cet ensemble confirment une édification dans le dernier tiers du ive s.
3Au pied des dernières phases de talus, une partie d’un bâtiment en matériaux périssables a été détectée. Son tracé est signalé par un ensemble de six trous de poteau. À l’intérieur, des négatifs linéaires pourraient correspondre à des sablières basses. Quelques-unes présentent des inclusions denses de couleur beige, qui se sont révélées être des traces de torchis. Plusieurs fosses jouxtent le bâtiment. L’une d’entre elles, plus complexe, possède deux comblements. Les artefacts découverts dans le premier permettent de dater la structure entre 383 et 408 de notre ère. Au sein du second comblement, des fragments d’os humain ont été exhumés, dont une calotte crânienne. Les datations radiocarbone effectuées sur les ossements livrent une datation comprise entre 398 et 539. Néanmoins, le mobilier associé resserre la chronologie autour du ve s.
4Bien que le plan du bâtiment soit pour l’heure incomplet, plusieurs indices archéologiques invitent à interpréter ces vestiges comme ceux d’une église. Les investigations devront être poursuivies afin de préciser le tracé de cet ensemble architectural, ainsi que ses abords. Par ailleurs, l’excellent état de conservation du rempart tardo-antique permet d’enrichir le corpus des structures défensives maçonnées à poutres internes dans l’est de la Gaule.
Table des illustrations
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Titre | Port-sur-Saône, la vigne aux pères, parement interne de la section nord du rempart. |
Crédits | Cl. Association CAPHS |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/40933/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 932k |
Pour citer cet article
Référence papier
Axelle Grzesznik et Adrien Saggese, « Port-sur-Saône (Haute-Saône). La vigne aux pères », Archéologie médiévale, 51 | 2021, 276.
Référence électronique
Axelle Grzesznik, Adrien Saggese, « Port-sur-Saône (Haute-Saône). La vigne aux pères » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 51 | 2021, mis en ligne le 20 mars 2022, consulté le 26 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/40933 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.40933
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