Boubiers (Oise). Église Saint-Leu
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Année de l'opération :
2020Numéro d’opération :
12831Sujets :
église, choeur (architecture), chapelle, fondation de bâtiment, cimetière, sépulture, linceul, cercueil, datation au radiocarbone, anthropologie funéraireNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Conseil départemental de l’Oise
Texte intégral
1Ce diagnostic archéologique est le premier effectué autour de l’église Saint-Leu de Boubiers. Cet édifice religieux classé monument historique existe depuis la période romane et a subi de nombreux remaniements. Le projet d’installation de réseaux de drainage et d’évacuation des eaux pluviales au sud du monument y justifiait la prescription d’un diagnostic archéologique. L’opération a principalement mis au jour un cimetière ancien avec l’identification de 36 sépultures dont au moins une datée des ixe et xe s., une de xie et xiie s. et deux du xiiie s. (résultats obtenus par 14C). Seules quatre structures n’ont pas été assimilées au contexte funéraire : une tranchée, un radier ainsi que deux fosses. Nous avons constaté que la nature du sol se compose principalement de terre de cimetière.
2En complément de ces données de terrain et compte tenu du nombre important de sépultures, une étude archéo-anthropologique a été entreprise. Les résultats ont révélé un site funéraire sous-jacent, avec des défunts inhumés en décubitus dorsal, en linceul ou en cercueil orientés E-O selon les pratiques chrétiennes qui se mettent en place dès le ive s. et deviennent la norme vers le xviie s. Le mobilier céramique a permis de proposer une fourchette chronologique pour l’ancien cimetière allant des ixe-xe s. au xive s.
3Cette opération nous a également permis d’étudier le bâti du monument et notamment des fondations de contreforts rarement observables, si ce n’est lors de phases de travaux. En effet, une partie des fondations du chœur et de la chapelle sud ont pu faire l’objet d’un examen, de mesures et de relevés photographique et topographique. Des observations à l’extérieur de l’édifice nous ont aussi renseignés sur une circulation ancienne qui se faisait à peu près 1,40 m sous le niveau actuel, au moins à l’arrière du chœur. À l’intérieur de l’église, nous avons pu voir que la circulation se faisait à un niveau de 0,60 m sous le niveau actuel, tout au moins dans les chapelles latérales. Nous avons aussi pu apprécier les nombreuses traces d’enduits à faux joints ocre, probablement d’origine (xiie et xiiie s.) à plusieurs endroits du monument, mais qui malheureusement seront bientôt en péril si les problèmes d’humidité de l’église ne sont pas très vite résolus.
Table des illustrations
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Titre | Boubiers, église Saint-Leu, photographie d’une sépulture (datée des ixe-xe s.) située aux pieds du chœur. |
Crédits | SDAO |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/40983/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 1,0M |
Pour citer cet article
Référence papier
Cyril Meunier, « Boubiers (Oise). Église Saint-Leu », Archéologie médiévale, 51 | 2021, 218.
Référence électronique
Cyril Meunier, « Boubiers (Oise). Église Saint-Leu » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 51 | 2021, mis en ligne le 20 mars 2022, consulté le 11 février 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/40983 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.40983
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