Soissons (Aisne). Abbaye Saint-Crépin-le-Grand
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Année de l'opération :
2020Chronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Bas-Empire romain, époque médiévale, Haut Moyen Âge, Moyen Âge classique, Bas Moyen Âge, époque moderneNature de l'opération :
fouille préventiveNotes de la rédaction
Organisme porteur de la fouille : Service archéologique départemental de l’Aise
Texte intégral
1L’abbaye Saint-Crépin-le-Grand est fondée sur l’emplacement d’une nécropole antique située sur la voie Soissons-Reims dans laquelle saint Crépin et saint Crépinien furent inhumés au iiie siècle. Un oratoire a sans doute vu le jour dès cette époque et une basilique est attestée au vie s., puis un monastère au ixe s. Cette abbaye bénédictine a connu plusieurs phases de reconstructions entre le xe et le xiie s., avant que le plan général des lieux ne se fossilise à compter du xiiie s. à la suite d’un ambitieux chantier de reconstruction. Par la suite, l’abbaye a connu de nombreuses vicissitudes au gré des conflits, de la guerre de Cent Ans aux guerres de Religion. Ce n’est que grâce à son adhésion à la congrégation mauriste en 1647 qu’elle put retrouver une véritable prospérité.
2La fouille menée à l’été 2020, laquelle fait suite à un diagnostic conduit l’année précédente, donne un nouvel aperçu de cette abbaye, notamment pour les périodes les plus anciennes. Réalisé en grande partie dans un espace dédié aux jardins dès le xiiie s., le diagnostic avait mis en évidence un secteur funéraire du Haut-Empire, ainsi qu’un cimetière utilisé jusqu’à la même période. Plus au nord, l’espace investigué lors de la fouille se caractérise par un épais remblai du xiiie s. qui correspond au chantier de reconstruction. Sous ce remblai ont été découverts plusieurs bâtiments alto-médiévaux appartenant à au moins trois phases de construction antérieures. Un probable édifice cultuel du xe s. a tout d’abord été mis au jour, édifice contre lequel ont ensuite été construites plusieurs extensions au xie s., dont une grande salle et une succession de petits espaces indéterminés dotés de grandes portes surmontées d’arcs en plein cintre posés sur des tailloirs massifs. La troisième phase semble relever d’un agrandissement vers le nord de l’ensemble religieux au xiie s. Plus au nord encore, les substructions de l’ancienne infirmerie médiévale ont été mises au jour. Si les fondations appartiennent au xiiie s., une reprise globale des maçonneries par les mauristes au xviie siècle est fortement pressentie.
Table des illustrations
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Titre | Soissons, abbaye Saint-Crépin-le-Grand, vue de la zone de fouille depuis le NE. |
Crédits | Cl. C.D. 02 |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/41088/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 463k |
Pour citer cet article
Référence papier
Étienne Lallau, « Soissons (Aisne). Abbaye Saint-Crépin-le-Grand », Archéologie médiévale, 51 | 2021, 230.
Référence électronique
Étienne Lallau, « Soissons (Aisne). Abbaye Saint-Crépin-le-Grand » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 51 | 2021, mis en ligne le 20 mars 2022, consulté le 13 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/41088 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.41088
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