1Le diagnostic réalisé sur 179,28 m² des 42 575 m² de l’emprise du projet a été réparti en 7 secteurs. L’opération, qui s’est déroulée dans des entreprises encore en activité, concerne un secteur peu exploité archéologiquement mais ayant un réel potentiel par sa proximité immédiate avec la voie de circulation dite « Chaussée Brunehaut », dont le tracé remonte à la période gallo-romaine, mais aussi par sa proximité avec une zone de potentielle nécropole gallo-romaine découverte au xix^e s. Cependant, parmi les 25 structures qui ont été mises au jour, seules six ont livré un mobilier archéologique les datant majoritairement de la fin du Moyen Âge ou du début de la période moderne. L’isolement ou l’arasement très important de la majorité des structures ne permet pas d’émettre d’hypothèse sur une occupation ancienne dans l’emprise du diagnostic, le reste des structures étant essentiellement liées à l’activité industrielle et ferroviaire de la zone à la période contemporaine.

2Pourtant, une information archéologique et historique peut tout de même être déduite des résultats de cette opération. En effet, les résultats archéologiquement négatifs de la majorité des secteurs, associés à l’étude des plans anciens, attestent que cette zone de la ville de Senlis, aujourd’hui plutôt industrielle et résidentielle, n’a pas été occupée autrement que par des champs cultivés avant l’installation des industries au début du xx^e s. La ville de Senlis ne s’étendait donc pas, au NE, au-delà des anciennes voies de chemin de fer et les activités humaines étaient regroupées le long de la voie de circulation dite « Chaussée Brunehaut » qui reliait la ville à Soissons.