1Suite à un incendie survenu le 24 août 2020, plus de 300 ha de la forêt domaniale située sur le plateau de Castillon ont été détruits. Attisé par un vent violent, le feu s’est propagé depuis le bord de la route départementale D51, au lieu-dit « Tour d’Aix », a traversé le site archéologique de Saint-Blaise et la moitié est de la forêt de Castillon, avant de ravager les bords de l’étang du Pourra. Cet incendie a donné lieu à une campagne de prospection-inventaire sur l’ensemble de la zone brûlée qui s’inscrit dans le vaste ensemble des étangs de Saint-Blaise et de la forêt de Castillon.

2La disparition de la végétation caractéristique de la garrigue méditerranéenne a permis le repérage plus aisé des tombes rupestres et de cerner les limites de l’aire funéraire qui se situe au niveau des ruptures de pente du plateau. Plus d’une centaine de tombes supplémentaires ont été décrites et positionnées faisant passer à 436 le nombre de structures actuellement visibles mais déjà partiellement vidées au cours de pillages anciens.

3La plupart des structures enregistrées concernent l’occupation moderne du plateau et permettent de dresser un large panorama de l’exploitation de la forêt entre le xvii^e s. et la deuxième moitié du xx^e s. Cette prospection a été l’occasion de mettre au jour quatre fours à chaux dont un est associé à la cabane du chaufournier. Ces structures artisanales sont majoritairement positionnées dans les pentes, à l’abri des vents dominants, en lien avec les zones d’extraction du calcaire local. À ces exploitations de la roche sont logiquement associées celles liées à la forêt, pour le bois et la résine, ainsi que des habitats dispersés répartis au sein d’un parcellaire qui pourrait être ancien.