1Sur une surface de 2 620 m2, la fouille a mis au jour un bâtiment sur solin de pierre de 12 m x 6 m, de plan rectangulaire. Les vestiges des solins, en grande partie récupérés, se composent de pierres non équarries de grès jaune et de pierres calcaire de taille moyenne, essentiellement conservées sur le mur occidental et une partie du mur méridional. Des façades septentrionale et orientale, n’est plus conservée qu’une simple tranchée (de fondation ?) avec parfois quelques pierres calcaire (notamment une concentration dans l’angle NE du bâtiment), indices des derniers vestiges d’un solin en pierres sèches. La largeur des murs ou tranchées oscille entre 0,30 et 0,80 m, pour une profondeur maximum de 0,30 m. Des fragments de tuiles médiévales (fragments de tuiles coulantes ou inférieures à crochet et couvrantes ou supérieures à crochet) ont été retrouvés à l’intérieur et aux alentours du bâtiment sur solin.

2À l’extrémité septentrionale de la fouille, trois structures présentent toutes les caractéristiques d’un bâtiment en longueur avec tranchées de fondation. Toutefois, deux d’entre elles se poursuivent vers le nord, au-delà de l’emprise du décapage archéologique. L’une est une tranchée de fondation, globalement orientée N-S mais présentant une amorce de courbure « en abside » à son extrémité méridionale. Cette partie a vraisemblablement été arasée lors des sondages de diagnostic, puis lors du décapage extensif pendant la fouille. La tranchée est observable sur une longueur de plus de 7 m et une largeur allant de 0,40 à 0,50 m. En coupe, la structure fossoyée est conservée sur environ 0,20 m, avec un profil convexo-concave et un fond plat. Son remplissage se compose de limon argileux brun ; de fragments de torchis de bonne taille dont certains présentent encore des marques de clayonnage ; de fragments de terres cuites architecturales (10, dont 2 de tuiles couvrantes à crochet) ; de charbons de bois, majoritairement de chêne (60 %), de hêtre (33 %), d’aulne (6 %) et de peuplier/saule (1 %) ; de macro-restes, essentiellement de seigle, tous éléments informant sur l’élévation primitive du bâtiment et sur ses techniques de construction. La présence de torchis rubéfié avec traces de clayonnage et de seigle laisse supposer l’emploi dans la construction d’entrelacs de branches recouverts de torchis (argile et seigle mélangés). L’absence totale de pierres dans le comblement de la tranchée permet d’exclure la présence d’un solin de pierres. La découverte de fragments de tuiles, dont deux à crochet, autorise à envisager une couverture en terre cuite plutôt qu’en matériaux périssables.

3Localisé dans le quart NO de la fouille, à la limite de l’emprise, a été découvert un fond de cabane de forme quadrangulaire aux angles arrondis de 2,70 m x 2,15 m. Un poteau a été repéré à l’extrémité nord du fond de cabane. Très arasée, la cabane excavée est conservée sur moins de 5 cm d’épaisseur. De nombreux fragments de torchis rubéfiés sont localisés sur le pourtour de la structure.

4Le mobilier céramique découvert se compose notamment de deux cruches complètes à anse plate et d’une cruche ou pichet en grès, attribuables aux xiii^e-xv^e s.