Senonches (Eure-et-Loir). Château
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Année de l'opération :
2006Numéro d’opération :
67140Sujets :
château, rempart, enceinte, tour, fossé défensif, pont, porte, cave, scorie, harnachement du cheval, réduction du minerai, céramiqueNature de l'opération :
surveillance de travauxTexte intégral
1À l’occasion des travaux de restructuration du château, il a été possible de reconnaître les vestiges probables d’un talus d’enceinte antérieur à l’implantation de la tour-porte du xiie s. Des structures maçonnées autorisant la restitution d’un pont pour franchir les anciens fossés ont été également découvertes.
2Dans l’emprise du complexe castral, les vestiges d’un bâtiment ont été partiellement fouillés. En l’état actuel des investigations de terrain, le plan et la fonction exacte de l’édifice, dont la construction est située aux alentours des xiiie et xive s., sont encore imprécis. Cependant compte tenu de l’épaisseur des murs, il est possible d’envisager au moins l’existence d’un étage. Le niveau inférieur, semi-enterré, était exclusivement dévolu à un usage utilitaire (cave, remise ou atelier…). Sur l’arase du mur sud, une dépression indique l’emplacement d’un éventuel accès originel.
3L’édifice a subi diverses modifications. Un léger surhaussement du sol intérieur est visible. Il est contemporain de l’installation d’un seuil en grison correspondant au percement d’une nouvelle porte. De manière concomitante, une maçonnerie longitudinale N-S est insérée dans le bâtiment. Cet aménagement peut être significatif soit d’une diminution de la surface intérieure du volume primitif, soit de la volonté de disposer d’une structure liée à une activité encore mal définie. Dans la seconde hypothèse, une sole de chauffe pour le travail du métal peut être envisagée. Différentes couches de remblais contiennent en effet une forte densité de scories résultant d’une réduction volontaire de minerai. L’activité métallurgique, sans pouvoir être localisée avec précision à l’échelle du site, paraît donc avoir été très importante.
4La découverte de fragments de céramique, en plus des restes notoires d’une selle d’arme englobée dans les remblais de comblement du volume intérieur, placent l’abandon de l’édifice vers la fin du xve s. ou au début du xvie s.
Pour citer cet article
Référence électronique
Gaël Carré, « Senonches (Eure-et-Loir). Château » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 37 | 2007, mis en ligne le 12 juin 2019, consulté le 24 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/46314 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.46314
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